vendredi 23 mars 2012

Petit jeu














Joue le jour du jeu jeudi
un matin malgré tout
tour du visage enjoué
étreinte de ces peaux
oripeaux aussitôt traînés
et tirés à quatre épingles
euphémisme du vent
qui souffle sur eux
heure de se lever
être si tôt debout
joue contre joue ça
avalise le droit de se taire
retirer une seule parole
et ça fraie effrayé par
l'heureux désir qui monte
et rougit leur peau
oh pour glisser sur les
effarés ces lèvres se
sont collées en suçant
entrant s'ouvrant dedans
enragés pour se toucher
esprit étourdi la pointe
tendue de ces langues
gracieuses et humides.




Thierry Texedre, le 23 mars 2012.



2 commentaires:

SophieD a dit…

It is interesting that these two pieces come together on their own. I was going to say about Passion that even without the music it has its own music. It flows and crescendos and crashes and rises with the breath of living music. Quite beautiful and astounding to the soul.

Suitably paired with Play the Game. Which has its own rhythym that perfectly coexists with the other.

~SophieD

Thierry Texedre a dit…

Il est vrai que la musique reste un déclencheur de texte, peut-être autre que celui de Bach, mais il semble en retour que cette musique soit mieux écoutée dans ce "flux" textuel présent. Merci encore chère Sophie, pour votre commentaire incisif et véridique!