jeudi 30 avril 2009

D'un rayonnement

collage sur la Sonate pour violon
et piano Op. 134 de Dimitri Shostakovitch



Le seul recours au risque
de la folie
n'est-il pas celui d'user
les codes
en agitation du corps nu
irruption
du nu dans l'énoncé autant
que l'arrimage somatique
enterrement
de l'esprit d'initiation pour
se fondre
se rompre
aux irrespectueuses inondations
de la suave
sensualité
du corps caverne
du corps touché
feinte théologique de l'image
double
en un
en deuil de l'atténuation ravage
en tête
en queue
en con
connotation qui va siffler aux
oreilles
desquelles vient l'irrationnel
monstruosité du verbe fait chair
pour s'ouvrir
pour ouïr
un court moment à pleine tentation
apparition de l'intellection pour dire
du dire cri
du cri effluve
effusion de sang
sans cesse martelé pour changer
l'image en vraisemblance en vérité
d'un dire circonscrit circoncision
vénérable pour socialement être
être sans corps polylogie des voix
voies sans issues sans dessus dessous
germination qui tombe d'en haut
haut bas sexe en haut bas du haut
tête en bas du haut sexué en reste en
rien risque d'altération du haut vers
son fou
frusques
vêtu pour astreindre l'oeil à vibrer
à visiter l'étirement du corps étiré
dans ses
rayons incandescents.

jeudi 23 avril 2009

En matériau

Rose pourpre virant au sombre presque noir
à n'y voir que du rouge virant au vert par la
superposition du son et de la vue rien qu'au
risque d'altérer la fusion en rond en mare en
stagnation coupure du courant descendant
de la transparence par la vitesse fonction par
ce va-et-vient éruptif choc de l'eau vive entre
les chocs en pierres roulées usées martellement
vivant du dehors son indiscutable de la trempe
des corps inertes objets soumis à l'excavation
le tirant vers le lissage le plat du sol en sons
des sons articulés pour être entendus pas sans
la vibrante autonomie de l'entendu durcissement
du temps en forme en usuel un matériau pensé.

samedi 18 avril 2009

Encore

Enchâssé, plombé du creux commun au risque dense d'appréhender
l'effort de vivre (point d'effort n'est ressenti pour devoir vivre), contre
l'effort de mort (quelque chose d'une certaine étrangeté fait face à cet
inconscience, insouciance de vivre: le dérangement). Cette lutte entre
vie et mort du corps pendu à ses délices; ceux des sens au grand dam
de la dérive ostentatoire du lieu mental, biologie primordiale. Tout
cet attirail, ce fardeau, ce fatras, cette vivacité involontaire des raisons
contre l'altérité humaine; fait qu'une poursuite s'impose contre cette
cogitation, qui serait celle retirée de ses ossements, osmose animale.

Mise à mort

Mort du récitatif enclot en sous-main
mesure du chant détouré tourné de sa
montée montre à rebours du saut dire
même dire que celui du pensant humé
message troué message interdit corps
mêlé au drame intemporel dans l'esprit
mansuétude mal mystère du lieu fini
mensonge du lieu lien en chants entrée
mouvement de la fin humanité dense
meurtre du père pris dans la tempête
miraculeuse de la naissance du trou
massacre en deux sexes une éternelle
missive lecture du corps double chair
mettre la chair en acte en sens descente
momentanée en enfer offrande du sexe
mensonge du sexe mesuré pour tourner
monstrueusement ce corps vissé à cette
mauvaise entité pensante pendue aussi
montrée du doigts invisible et là finie
mythomanie en raison pensive en doute
maintenue en vie tant que ce corps est
mis en cavité source songe psalmodié
maîtresse insaisissable traversée des
majestueuses renaissances de la pensée.