De la surdité
Sous le vent
soulevé
de cet air
entré en apothéose
le récit
sauté en lévitation
rejette toute
sa syntaxe
ce vide
palimpseste
qui s'ouvre
au jour
incriminé et
criminel
volé de ce
corps exhaussé
par la gloire
de la vie
ridicule et
enfumée
tremble de ces
sons
sur la sourde
échéance
d'un homme nu
pour avoir
cherché l'envie
à l'envers
de la vie
là se montre
ce monstre
qui caracole
au devant de
la mort
insouciante
insoumise
immanente
et
immatérielle
trop avoir
tardé
de craindre
la parole
resplendissante
ce corps en
cadavre
trop désossé
se sera
plaint au moins
une fois
juste avant la fin
par
l'assourdissante musique
d'être ce
souffle
qui essouffle
qui effeuille
qui fredonne
l'étranglement
de la parole
au plus juste
au plus court
chemin
au plus près
du front
là où la
chair frappe
fort pour en
jouir
je jette le
discrédit
à la figure
de ce verbe
détaché dont je suis
à l'heure de
notre mort.
Thierry
Texedre, le 30 novembre 2016.