L'oraison du temps
J’attends
le soleil hirsute
depuis
ce sombre gisant
outre
tombe dans la mort
qui
s'évertue à jeter sur
l'austère
déferlement de
la
vie ce grand silence du
doute
de l'origine de Dieu
couché
sur les plaies de la
sempiternelle
oraison par
l'imprécation
du temps
tarabustant
les voix du
grand
pouvoir d'exister
j'attends
l'impossible lieu
d'où
naîtront les âmes ivres
de
l'amertume d'enfanter
pour
l'éternité les enfants
de
l'esprit saint illuminant
ce
précipité qui assit sur
l'ombre
du dieu soleil vont
et
viennent en dansant
l’œil
ce damné solaire
va
finir ce qu'un dieu mort
apostrophé
ultime réflexion
dressée
ombiliquée et jetée
comme
goutte de sang
au
pugilat du parlant corps
couvert
de ces lamentations
inaudibles
vie austère
du
redressement de l'art
passage
par l'aveuglement
de
la parole d'avoir manqué
le
lieu de Dieu lumière.
Thierry
Texedre, le 17 septembre 2015.