jeudi 17 septembre 2015

L'oraison du temps






L'oraison du temps

J’attends le soleil hirsute
depuis ce sombre gisant
outre tombe dans la mort
qui s'évertue à jeter sur
l'austère déferlement de
la vie ce grand silence du
doute de l'origine de Dieu
couché sur les plaies de la
sempiternelle oraison par
l'imprécation du temps
tarabustant les voix du
grand pouvoir d'exister
j'attends l'impossible lieu
d'où naîtront les âmes ivres
de l'amertume d'enfanter
pour l'éternité les enfants
de l'esprit saint illuminant
ce précipité qui assit sur
l'ombre du dieu soleil vont
et viennent en dansant
l’œil ce damné solaire
va finir ce qu'un dieu mort
apostrophé ultime réflexion
dressée ombiliquée et jetée
comme goutte de sang
au pugilat du parlant corps
couvert de ces lamentations
inaudibles vie austère
du redressement de l'art
passage par l'aveuglement
de la parole d'avoir manqué
le lieu de Dieu lumière.


Thierry Texedre, le 17 septembre 2015.