C’est pas l’heure d’y aller
Pousser sur l’autre versant
tuer l’impropre l’illégitime
suturer ce sacré qui vient
eschatologie du sacré nu
sacerdoce d’un lieu interdit
au risque de trouver le sens
autrement du corps cavité
capacité de la peau à dire
ce quelque chose de tactile
l’enfant terne boit la trouée
et la visite dehors pour jouir
de cet inconnaissable désir
au revers entrain de naître
voilà l’apothéose du paradis
sur l’infestation de ces pets
notoires pas si vrais en jets
du grain de la foi qui finit
par se taire quelle dystrophie
on rentre dans l’ère de l’IA
passablement déprimée oui
quelle intelligence peut lire
ce que le sacré a ôté du corps
sinon d’absolu et d’infini
traitement du jour d’après
pour nous faire croire encore
à ce sens insignifiant d’avaler
le plaisir par tous les pores
lente agonie du sexe qui crie
à trop s’égosiller du temps
qui lui reste à avoir attenté
au lieu qu’une lueur qui bat
n’aura pas l’ivresse d’assouvir.
Thierry Texedre, le 27 mai 2024.
peintures de Thomas Dillon (1986-)