Autel
au firmament
de
l'imposture sur
une
improvisation de
l'exclusion
du corps
voilà
que va tomber
cette
chair la chose
tombe
vulgaire choc
de
l'extinction de la
grande
voix parole
mise
en loi partout
où
se vide la chasse
réveil
de la barbarie
pour
couper cette loi
rejet
sang exsangue
mémoire
du temps
découpé
en soupirs
de
l’instantané ruée
musique
née de la
guerre
glorifiant ce
corps
achevé pour
prendre
la place de
la
figure décapitée
par
pitié préférant
de
la petite mort la
vie
obscure de l'être
étiré
entre la chair
et
la parole attention
entendons
partout
ce
qui se montre au
début
depuis l'essence
insignifiante
qui frôle
la
peau pour dresser
cette
nudité inachevée
sans
foi ni lueur pour
que
sa seule espérance
la
vie sorte des organes
langés
en plis tissés
se
risquant à monter
le
don insensé d'entrer
en
communion avec
cette
foule sans nom
sans
pays ni régime
pour
l'entrouvrir lit
de
l'abomination vois
ce
suicidé de la société
il
est trompé par l'ivraie
il
se relève les membres
cassés
bouche décousue
effraction
de l’opium
pour
sortir enfin de la
terreur
ou de la torture
à
baisser la tête corps
meurtri
en allant devant.
Thierry
Texedre, le 7 décembre 2015.