mercredi 31 décembre 2014

Danse macabre







Danse macabre

Le temps m'importe peu
je loue le temps qui s'effiloche
je récite ces vaporeuses forces
qui tournent le mal tant les jours
rallongent ma querelle avec
le regard boiteux du xylophone
entrain de déformer ma gueule

béante exclusion coin fermé
de la page grande ouverte
où se lisent les gouttes d'eau
d'un livre à venir nuit collée
au ventre meurtri du sourd
soulèvement endiablé qui
court après la vie tintamarre

autant vous dire que les restes
sont sortis du néant pour livrer
tous les secrets du rythme ondulé
de la vie chaotique chasse gardée
alors de la mort encore trop ténue
pour passer par dessus les têtes
remarquées de la vie vénérée

la béate ouverture du monde
souverain s'enorgueillit de la
douce inquiétude qui plonge
la vie dans l'ardeur qui sévit
depuis l'origine du monde la
seule lueur qui sorte l'infini du
corps dépossédé de sa chair

serait-ce l'heure d'appeler au
grand renversement de la guerre
qui étreint notre âme ensevelie
par d'interminables obstructions
et couchée sur le lit du cloaque
converti de l'abomination qui
régit nos souffles assermentés

guerre du fric-frac des os semés
au vent virevoltant sous les ailes
du désir insoumis par l’arrogante
finitude de la vie courtisée par
l'ossuaire démangeaison du trac
caché dans les culottes du peu de


peau qui reste accrochée dessus.



Thierry Texedre, le 31 décembre 2014.






mardi 30 décembre 2014

Rachel Yedid peintre







Sur les peintures de Rachel Yedid



Ce qui claque chez Rachel Yedid c'est l'eau. Les sujets sont traités avec harmonie, je veux dire par là avec la délicatesse du ruissellement de l'eau sur les bords à vifs des corps qui semblent flotter dans l'air. Pourtant, ces bords sont livrés à l'apoplexie du dedans. L'intérieur du corps de l'autre qui regarde, et de l'autre qui reconstruit ce bord de la peau, ce trait absent aux endroits clés d'une pulsation intérieure. Le bord serait-il celui de la nudité tactile dont souffre l'autre qui regarde ? Là, est le grand mystère d'une peinture dont les effets sur notre tension (celle du regard trop près de l'écoute [l’a-tension]), contribueront à emporter le regard dans un éloignement et/ou une présence dans la série de peintures, ici « les Odes d'un roi », jusqu'à cette rencontre avec l'affleurement inquiétant de la couleur et de la forme. Le lit s'est formé, et forcé, pour faire danser les corps unanimement seuls et féminins. La grande peinture serait cet accès au format du corps qui possède tous les atouts d'une sensibilité qui daigne jouer avec la peur d'exposer cette peau hirsute et joyeuse, quand le regard de l'autre tente de restituer le contour à la couleur qui rend toute sa lumière à l'intelligence de l'exposition. Voilà le risque pour cette peinture de retenir le corps, de revenir au corps, de rappeler le corps, dont l'invisibilité semble s'atténuer, se réduire, à mesure qu'on avance dans cette série de toiles, et ce, pour donner naissance à la prochaine impression, à une nouvelle représentation qui marque déjà sa teneur, et son opulence, et un drame qui se faufile discrètement pour l'heure, dans ce chant qui invite ce vainqueur à aimer serrer dans ses bras les amantes de ces Odes guerrières.




Thierry Texedre, le 28 décembre 2014.






Jeu







Jeu

Je suis couvert dit le ciel
tes nuages se font rares
dit le vent ta fraîcheur
se retire dit la vallée
ta forêt est encore sombre
dit le jardin parsemé
d'arbres d'ornements
tu claques des dents dit
le vieil homme à l'enfant
trop pressé d'aller jouer.



Thierry Texedre, le 30 décembre 2014.







dimanche 28 décembre 2014

Fugue




Oiseau du ravage la mort du ratage grand couloir qui hante le regard dressé sur la queue dans le lit de l'aube de la mort à découvert le feu souffle à toute allure forcé d'apparaître dans les yeux ceux du regard omnipotent né et rougi par l'espoir d'appartenir à l'esprit tumultueux du déchirement de la parole urticaire insuline et gloussement gravé de ces mots asséchés ci-gît l'amorce d'une tellurique rencontre avec la rupestre verrue qui sort du fond dramatique de la vue pour se tirer et virer de bord vers l'atmosphérique et insoumise opération du sang dans le blanc des yeux inopérants et ventripotents touchant l'entre-jambe exaspéré voir par l'impossible tressautement de la chair encore baignée par l'excitation du sexe hurlé et grossi passage obligé par l'esprit entrain de se soumettre aux enfers galvanisés par ce con cadavérique qui commence à jouir de ses mains enlacées dans ce jus qui fait couler le temps jusqu'à l’infini quoi ce vol ulcéré de la vérité du désir est en plein saut dans l'infiniment petit juste retournement de la vérité qui dépasse et dépossède la pensée elle s'épuise en chants inaudibles et s'essouffle en terribles fractures de la chair qui plie sous le poids de la dépense jeux interdits de la béatitude qui rend ses érections sordides pour faire croire à la pensée que ce rite orgasmique stimule la parole impossible et stigmatisée par l'érotique recouvrement de la chair paupérisée par la peau ravage de la peau qui tourne au rythme du dépassement du temps en lumière du choc illuminant qui frappe l'ancrage de la jouissance dans la reproduction préliminaire pornographique comme coup de butoir entre « l'unune et l'uneun » fuite d'une voix à l'autre excavation du commencement de la vie qui fend l'écorché pour goûter les plaisirs du resserrement atomique de la chair jubilatoire dans un jaillissement ultime du train-train barbare qui cloue le corps sur la croix du corps prostitué...




Thierry Texedre, le 28 décembre 2014.





vendredi 19 décembre 2014

Glissements



Fracture voilà là le rythme insoutenable de la tempête intérieure qui monte soutenue par l'impossible résolution de la raison risquée glissante oppression du temps qui fractionne l'être le délite l'immondice corps qui se vautre par terre où seule la surface vous enfonce dans l'enfer de la matière décomposition de l'être en un temps record juste au moment irréversible de la mort illuminant la douleur d'un éclair qui fulmine au milieu des corps outrepassant leur chair dans l'ossuaire de l'abjection d'une puante naissance de l'intelligible rien du corps ne sort de soi sans y trouver l'ardeur délibérée de laisser courir les sens pour caresser la peau tendre et hypostasiée sourire du divin à sortir de sa condition juste au moment où l'homme s’assoit pour commencer un récit sur la mort de Dieu sur un recul une mise au tombeau et cette tourmente dans laquelle jaillit ce nouveau soi avec son disant aux portes du divan le verbe allongé juste ce qu'il faut pour qu'on entende le récit ricaner à son tour sur la face cachée de la mort là où se tient dressé le temps illégal de l'homme le temps de la parole illimitée qui va rouvrir l'incommensurable évitement de la vie afin d'y voir ce qu'aucune peinture n'a jamais ouvert au monde l'origine incompatible que la pensée n'a de cesse de mettre en extase... Mirage occulte d'une dérive vers l'au-delà juste ce qu'il faut pour ne plus fauter feinte alors du terrifiant orgasme qui tue le corps qui le mutile l'exclus le reclus l'ignoble renflement de la peur d'exister sauf à croire sous quel couvert concassé par les dents de la chair malade de la faim hystérique d'avaler les sons avant qu'ils ne soient entendus en retour par l'intérieur hirsute de la tête livrée aux chants sirupeux de l'opéra menstruel viens voir le corps ficelé le corps aigre le corps calamiteux quand il se regarde dans le miroir de l'ombre portée d'un soubresaut de l'éternité au seuil de la mort pour finir par respirer la vraie manie du cœur à battre par amour depuis quand l'amour s'arrache aux errances de la haine puisée dans ce fond excessif du corps livide et coagulé par le sang dramatique de l'embrasement des cordes vocales en choc chasse chimérique de la recherche du jeu plein de ces microbes atteints par le malaise que la chair procure quand deux corps se frottent avant la pénétration fusion qui fractionne à nouveau le pouvoir d’excitation de la peau sur le non dit de la cérébrale imposture de la parole cours des choses qui enfle et enserre les cavités pour faire ricaner les zones urticantes de la polémique qui a lieu au milieu de la peinture à l'huile comme chair de la chair le temps aurait été tarabiscoté si la chair n'avait jamais connu la peinture parole énigmatique qui elle est alambiquée illusion du temps qui s'écoule le corps vivant est deux avant d'être un et trois depuis que l'esprit s'en est emparé pour le nuire l’annihiler construction du néant que la chair ouvre à la peinture qui authentifie alors l'éclosion d'un lieu où un lien social s'épuise et accouche au terme d'une longue perversion inondant l'un des deux corps par un doux jaillissement séminal...




Thierry Texedre, le 19 décembre 2014.


lundi 15 décembre 2014

Dormition









Dormition


Ric-rac le retour essoufflé de la longue langue inusité interdite au souffle exaspéré par le vent incessant qui tourbillonne dans la tête acouphènes en sourdine de l'extérieur vol irrationnel qui ventile l'impossible conscience dégondée depuis l'entrée et de l'autre côté en face où d'autres subjectivités sordides s'alignent les âmes damnées viennent et repartent pour entrer partout où le risque du corps d'entrer en érudition se meut rasé ravagé assit sur les rouages rasoirs de ce temps dépecé de l'horloge tic-tac là est le nœud insoutenable de l'écho dans un risque d'enfermement métallique où résonne la tonitruante éradication de ce vol du viol incessant de la chair qui prend la main dans le sac l'autre antre autiste anagramme du couple indubitable qui gît au fond humide de ce gouffre terreur nocturne de la dormition galvanisée glissement de cet astre nombre infini de corps nés de la double appartenance mort-vie incalculable parce que éternellement mis en situation de résurrection voilà le cri sorti de nul part voué à l’inextinguible réminiscence et au risque d'aller chercher la langue partout où le temps lui saute à la tête...
Siffle crache yeux écarquillés et bras en l'air courir ça-et-là traverser la rue entre les voitures et face à elles elle qui s'arrête pile tape le sang coule le corps saute le temps est secoué et la vie repart à l'heure cette fois...


Thierry Texedre, le 15 décembre 2015.




  

lundi 8 décembre 2014

Frôlements








Frôlements

Cloué de si près par les impostures du dire le corps s'éventre sourire du rire ruisselant d'outrecuidance en s'enfonçant vocifération des sons dans le crâne obnubilé cloaque de la fin empressée d'en finir avec la foi vertige de l'incessation du ventre fou à tourner en rond avec l'esprit calamiteux et austère râle qui rentre et pousse ce qui l'a gavé de la famine infranchissable à l'envers pour vénérer ce corps mal léché partout sur la peau à vif jusqu'à son pire tremblement en sons aigus et aiguisés par une parole omniprésente pour couper au mieux la peau en tranches finesse ridicule d'un cheveux dépourvu de l'ivresse et qui va se soumette à l'interdiction d'éjaculer le verbe borné parce qu'il n'a pas encore oublié sa jouissance oublier sa stature son intelligible annexion au rythme insoutenable du vol de la parole ignominieuse entrain de creuser la chair jusqu'au fond où l'os se meut virtuose et irascible voilà bien là la seule musique qui sourde s'inocule au sang dévoilé dans une coupe Chrétienne partage de l'horreur d'être quand l'étant se cache derrière sa tentative d'extraction du temps rite des rouages de ce temps détenu par l’exorbitant œil anal au milieu planté de ce crâne gisant depuis l'origine de la violation de la vie partout les corps se traînent pour terrasser le temps et se lever et s'envoler et ressusciter et penser cette ablation de la tête souffle infini vois-tu vers quelle sombre machination ton même refrain se vend-il ?





Thierry Texedre, le 8 décembre 2014.





mercredi 26 novembre 2014

La suave condensation de l'exilé



Une tranche de la vie
le chuchotement
en catimini se met à
geindre comme le vain
coma cette délivrance
pleure au plus près
du très profond
déhanchement
vu d'ici de la vulve
la chair vulnérable
et insoupçonnée de la vie
le ventre virevoltant
et rond à l'aube d'un
déhanchement vomi
se sort depuis l'austère
improvisation des aboiements
pour repousser l'écho
dans ses retranchements
courte vie devenue le
lit inopiné de la puissance
oraison funèbre entrain
de jouer par la vilaine
caresse qui frôle des
corps jusqu'au bout
de la nuit sans le sommeil
une image qui manque avant
l'immersion sans fin
partir depuis le cœur
trempé par la suave
condensation
de l’exilé qui parle
quel péril à trop enfreindre
l'apothéose ce qui frappe
les battements du sang
se risque le sexe
de la vie sourde
s'envolent d'autres
intermittences pour
être vendu au plus fou
farfadet qui joue tel
le guignol vulgaire
empêtré dans les fils
marionnette ridicule
te voilà ignorée du haut
de ce monde piqué
il tuméfie partout ride
la face et frotte
sortir du mal épuisé
quelle suspicion dévore
le doute de la souffrance
lentement elle coule
sur les jambes écarlates
étreinte de l'envie
d'exister par le jaillissement
enflammé du coït coudé
les couilles gonflées.



Thierry Texedre, le 26 novembre 2014.






samedi 22 novembre 2014

Homicide




Mort inopinée du corps
pour la gloire de la chair
pour l'entrée au Paradis
depuis la grande feinte
du désir immaculé d'ôter
la vie à l'esprit de la folle
douleur illuminée par la
procréation infinie de la
voix irascible et dansante
depuis les ondulations de
cette petite musique du
dedans charismatique à
l'entrée du corps occulté
au début de l'annonciation
du double en doute divin
sous les coups voilés de
l'esprit trop risqué à voir
sa lente partition apparue
au milieu du temps déplié
démiurge du regard clôt
tant que la mort n'apparaît
pas poussée par les vents
du sacré chant de la voix
béatitude devant la langue
incarnée du haut des cieux
du doute contaminé par
la fin en conclave du sujet
déporté jusqu'au risque
d'y voir la chair du dehors
objet insaisissable du double
assis sur les braises de la
tentation par quelle tentative
irrationnelle d'éviter la
mort en la supputant du
bout des lèvres comme si
cette surannée excitée par
les vents violents du délire
programmé par le drame
la vérité se mettait debout
pour signifier que le Réel
risque de revenir le dire à
la vie de s'allonger dans les
bras de l'exquise multiplicité
des corps nés du regard inviolé
de l'amour atomique du temps
pour l'engendrement des corps
là est l'invention de l'homme
qui se figure le temps pour
que croire en la résurrection
même qui naît de l'extrême
impuissance à lier les corps
culmine la naissance en croix.



Thierry Texedre, le 22 novembre 2014.








mardi 11 novembre 2014

Voie




Rage que la poussée du fracas monumental
de l'esprit entrain de suinter de toutes parts
d'avoir laissé fondre sur lui l'atomisation du
dire coagulé du sang ravagé par la face express
expectorée par tous les pores de la peau en creux

Coup du sort du corps qui marche encore d'avoir
étendu ses penailles de peau sous l'effrayante
main qui manipule tant ce temps de la dépression
du dessous sur l'os en raccord cinéma du film
en sens de la vie soubresauts du souffle coagulé

Rattachement au silence du gland léché de l'exquise
déambulation de la langue sur le risque d'éjaculer
les mots en phrases pour allonger les sens jusqu'au
texte inusité et omnipotent vole de la langue en vie
dans la chair au risque d'entourlouper la peau nue

Autre rivage du corps improvisé pour entendre
un fond terrifiant qui sort ce corps du cou qui se
tend depuis l'oreille irritée et hirsute où se dresse
la pensée d'une parole perdue depuis l'origine de
l'immersion des organes dans la matière habitée



Thierry Texedre, le 11 novembre 2014.






dimanche 9 novembre 2014

Depuis l'origine manquée de Dieu









Depuis l'origine manquée de Dieu

Opuscule devant la feinte
rétrécie du rire ouvert sur
quelle traversée du dire
couard de l'indécidable
fornication du temps avec
ce soubresaut du corps
en conclave rictus en coin
de la chair qui minaude
à trop s'étirer sous les coups
de la tyrannie dissolue
de l'invraisemblable choc
vénale sacerdoce qui fend
la peau jusqu'au sang en
martyre voilé le corps lettré
risque sa douleur d'avoir
semé la voix du désir insoumis
par les ombres du démon
désavoué entend cette voix
depuis l'origine messianique
du tourment inaudible qui
s'enfonce dans les songes
orgasmiques de la jouissance
de l'infini avec l'éternité
drame éclectique de la
parole au nom de laquelle
brille la lueur de notre âme
au nom du père exsangue
et de l’existence solennelle
de la résurrection de la
passion puissante puisée
dans le ventre du souffle
intérieur tintamarre de cette
loi vraie qui tombe du réel
pour n’avoir pas bu le sang
ni mangé le pain de messe
sacrificielle eucharistie du
corps pensant parce qu'il
n'a pas encore rencontré Dieu.


Thierry Texedre, le 9 novembre 2014.








dimanche 2 novembre 2014

Faut-il penser pour être








Faut-il penser pour être

Penser m'importe peu
pourvu qu'un sexe
m'inonde le cœur
en un drame illimité
depuis l'origine de
ce monde né d'avoir
étreint la fente pour
l'ouvrir à la création
naissance du nom
pour mettre un corps
dans l'apothéose de
sa chair jusqu'à la
mémoire même qui
jouit de manquer la
mort à mesure qu'elle
vient à manquer depuis
la fin autrement devant
au seuil d'une autre
extravagante démesure
de la chair entrain de
lâcher ce foutu foutre
sur l'indicible guerre
des sexes embrassés
par trop d'embrasement.




Thierry Texedre, le 2 novembre 2014.





vendredi 31 octobre 2014

Lamentations








Lamentations

Couche la couche
éternelle du mal
concupiscent couard
et indécent voilà le
risque éclectique
d'entrer en faille
avec le temps pressé
de l'occultation de
la mort vouée à la
ritournelle posture
du corps entravé par
la vie véritable
inquisition de la
chair sur la pensée
pourchassée par les
onomatopées jetées
en pâture au rite
jugulé du sang songé
de la grande opération
de ramassage des
corps brûlés en lieu
et place de ce pouvoir
d'extermination du
désir vénale juché
sur le dos crépusculaire
de l'enfermement du
désir dans l'irréversible
décapitation de la vie
depuis l'origine de
la parole en chant
écholalie du dire
naissant pour avoir
manqué le présent
de la reconnaissance
fêté depuis lors comme
la livraison des sens
bien en dessous
dans la chute du jeu
de la parole avec la
chair vêtue de chair
quittant la dignité pour
l'imposture qui vocifère
à grands coups de musique
jurant sur les rondeurs
de la matrice apeurée
jusqu'au jour de ces
lueurs des lamentations
devant la mort rétrécie
avec le temps tintamarre
ravageur des corps nés
pour multiplier l'amour
mortel et prostré de la
cavité bénie et pleine de
joie du corps béatifié.



Thierry Texedre, le 31 octobre 2014.









jeudi 30 octobre 2014

Miserere








Miserere

Bord du sens en
sens unique du
sang revêtu du
corps sacré au
plus haut point
pillé par le sein
mouvement qui
vient buter sur la
concrétion du dire
consacré par cette
chair outrageuse
appel du bord libre
de la fin du plein
comme plainte têtue
de ces voix exhortées
par les odes du cœur
saltimbanque planqué
où le sang par ses
coups du sort suinte
tout l'art du désir
repris par le peint
répulsion du jouir
pour entendre le
né depuis l'origine
infection du drame
assit sur les braises
de la lamentation
avant l'opéra en creux
qui siège au milieu
de l'ardente peur
de la mort invitée
dans l'infini destin
du corps de l'étreinte.



Thierry Texedre, le 30 octobre 2014.














lundi 27 octobre 2014

D'un corps à l'autre








D'un corps à l'autre

Le temps passe par
un hurlement du corps
inventé pour ravager
les langues inappropriées
d'un corps d'écriture
inaudible depuis la
lutte entre un corps
social et son corps fou
la prostration du corps
d'écriture devant l'art en
jeu qui sort du discours nous
attache aux sens en discontinu
pour ouvrir le corps au
démembrement et à
l'impossible lieu de la
mémoire comme sujet
sauf peut-être par une
introduction une
représentation qui
feinte avec la mémoire
pour faire croire au corps
qu'il a encore le temps
de voir la mort en face
vérité du massacre qu'un
hystérique semble forcer
à trop voler les sons pour
en faire un lien depuis
celui social qui court devant
à trop vouloir on coupe court
à la parole pour placer
un coin entre elle et lui
où apparaît l’œil comme 
point de fuite achoppement
le retour du temps s'y
pense pour mettre un corps
noué à la place du corps
d'écriture un corps-chair
dans la profondeur du vrai.



Thierry Texedre, le 27 octobre 2014.










dimanche 26 octobre 2014

Femmes de Jazz




Jusqu'à l'insignifiance






Tronche couarde
du dit bruit urticant
qui luit dans l'astre
astringent et collé
au-dessus du lorgnon
grand ouvert tellement
horrifié de manquer
de larmes ourlet du
cuit culminant et
calciné qui remue au
sommet du crâne
dedans trépané par ces
ombiliqués menstruels
artifice de la conne
concupiscence à la
verge dure qui couine
et pète au nez du
tronc défendu allongé
les jambes fallacieuses
voilà le risque d'amputer
les sons depuis le sexe
con déconstruit et pis
de l'antre-aimée pupille
dilatée la vulve écoutille
se grise de trouer le
cul du sac ouvert en o
osé du sens dessus dessous
des mots zéphyr arôme
impudique de l'icône
arrachée au ventre de
la terre endormie ah ah
voilà le bien qui revient
à grands coups de vision
du corps tatoué par le
temps qui se débine
combine prostrée de
l'ostentation qui commence
là le désir joue avec la loi
juste retour de la mémoire
réveil monstrueux des
grincements d'os du corps
caverneux sous les coups
dubitatifs de la gifle griffe
biffure fissure et plis
éloignement de la douleur
touchée diminuée par
la prononciation et la
porte qui s'ouvre sur
cette musique en écho
répète après moi
les mots pour faire
fuir la douleur de
l'insignifiance sourde.




Thierry Texedre, le 26 octobre 2014.









jeudi 16 octobre 2014

L'esprit tirailleur









L'esprit tirailleur


Tripatouillage des sphincters
malaxage des concrétions encore
trop molles pour freiner l'absorption
des substrats durs à sculpter scrupule
de l'adulte qui vomit tout son être
depuis l'ouverture au monde de
l'indécence volée oh viol illicite
qui commence qui sature dans un
dire qui alterne avec le glottique
la raison ruisselante de l'étrange
apprentissage du devenir occulte
encore ce schisme de la raison
avec l'inconsistance de l'inconscient
convié au bal des grincements de
dents depuis l'illusion de l’œil qui
s'étreint avec un corps d'écriture
malade un corps chantant par les
ondes offusquées du fou en pleine
délivrance gramme qui alterne avec
des onomatopées discordantes sous
quelques airs entendus en écho
appelle de la mère en creux ou
depuis l'envol déviant plein la tête
déhanché de ces danses intuitives
l’hôpital sans doute se tient droit
telle une chaise sur ses quatre pieds
passant en revue le va-et-vient
du balancement des corps soudés
à un lit par la piqûre volontaire
d'un opéra d'un cocktail mortel
pour l'esprit encore trop malin
pour mourir les forceps serrent
par les ricanements en écho au rire
fantaisiste des gardiens de la raison
clonée où l'esprit s'invente il tiraille
en coin l’œil injecté impossible
respiration du lit de la liberté
qui gicle sur le sol sec d'une
chambre qui expulse par les ombres
illusion des soins qui marchent
au pas l'armée du doute avouant
devant le regard obtus du parquet
coagulé par l'impatience du temps
qui taraude l'horloge aseptisée
du clapotis et de l'enfermement
ourlet du désir inapproprié et en vie.


Thierry Texedre, le 16 octobre 2014.





dimanche 12 octobre 2014

Galipette du temps



Autour de quelle sommation
le temps s'instruit écartelé
par tous les corps du monde
rencontre intouchable avec
la vie dans cette folie toquée
du dire martelé dés l'origine
pour pousser le corps à tomber
dans le nombre et l'infini dans
l'attirance pour l'apologie des
sens perpétuelle inconscience
voilà la fin de ces infirmités
et l'action terrifiante de l'affect
en filigrane dans l'apothéose
de la lettre qui court depuis
la parole jusqu'à cette écriture
éradiquée du corps maudit là
est le songe irradié par la vie
en contrebas ciel du dessein
de la monstrueuse terre qui
tinte d'avoir touché au nombre
enfer coupé par le ferment
insurrectionnel l'enfermement
sordide de la dévoration des
corps par la béatitude du dire
foutaise que la vie sauf à passer
par le temps pour éclairer
l'inquisition de la parole autour
dire du corps insignifiant depuis
l'invention du présent occulté
tant que la mort restera la vie
repoussante de la souffrance
un temps séduisant vient pour
sortir la folle intervention
du corps dans l'immortelle
inhumanité de l'être attachant
du grand fond indélébile
qu'un corps entrevoit à l’œil
tient ! d'un clin d’œil l'astre
parlant voit enfin sa phrase
seulement sa phrase briller.



Thierry Texedre, le 12 octobre 2014.



jeudi 9 octobre 2014

Le souffle coagulé




Direction qui se rend
au risque de malmener
la vision ruissellement
devant l'apothéose vue
binoculaire du corps
bipède debout et en
marche vers sa destinée
de l'avant au futur et de
l'après au présent reposé
comme site gériatrique
de la mémoire entrain
de couper les discours
en maux introspectifs
ici bas bat en plein et
à plat ce cœur dés sa
naissance en tocs de la
matière circonvolution
du mal construit de la
manière qui s'impose
au tremblement contrat
inconscient tétraplégique
et sans objet de la pensée
hirsute dressée au milieu
du corps galvanisé de
l'homme intelligent s'il
en est depuis l'origine
orgiaque de la barbarie
des sens face à face
incessant avec le souffle
inhospitalier de l'âme
qui côtoie l'arpenteur
des monts et flux du
monde jaillissement
du créé pour fustiger la
mort qui gravite autour
des mots juste pour nous
en permettre la sortie vers
quelle résurrection frange
indélébile qui sort du
néant entouré de ses amants
au jouir qui en sème trop
d'en dire l'entrée de la vie
en découpes et morcelée
en fragments de l'illusion
rejetée par la parole qui
veille au son qui court dans
nos veines pour arrêter le
cours des choses damnation
jamais depuis des temps
sans début ni fin passés
le souffle entre enfin en
scène à découvert pour
jouer la pièce c'est l'art
de la rythmique du sans
se diluant depuis l'intérieur
pour sortir en tableaux
turlututu de l'extase assise
en public averti qu'une
mort vaut une image
autrement dit ça gène en
passion autant qu'un sens
s'en va dés joués du tour
pulsion qui est contaminée
d'entendre des mots dits.




Thierry Texedre, le 9 octobre 2014.




mardi 7 octobre 2014

Tourniquet















Tourniquet

Quel improbable lit
se joue dans l'austère
déplacement du ventre
cloué écartelé par les
sens de la jouissance
geste imminent de la
torpeur qui monte et
montre dans l'inaudible
réflexion la peur de nier
la parole exécutée par
le corps encore tenté
par d'autres exhortations
ravissement que la chair
occulte sous sa robe
bigarrée rage que ses
étamines volent au vent
jusqu'à l'évanouissement
roué de mille coups jusqu'à
l'os le corps déplié saute
par à-coups  quelqu'un un
savant numismate ordinaire
collecte le sang changé
en liqueur séminale depuis
c'est l'objet désiré du
commencement raté
du souffle qui contamine
l'entre-deux des amants.



Thierry Texedre, le 7 octobre 2014.








lundi 6 octobre 2014

Concentration








Concentration


Cette fois-ci le recours
n'est plus possible
les corps semblent liés
au risque
au risque
indubitable
de la séparation
d'entre les
Voix
les Voir
voixre
ces voix obscures
soutenues par l'étranglement
de la reconnaissance
raillée et criée
depuis l'origine fragmentée
du temps des sons
comme
origine
convulsive
quel souffle peut et doit
encore enfreindre
ce que ces corps
en feu et rétrécis
vont soutenir
le souvenir
le soutenir
ce fracas
noirci de l'espace
amaigri de la langueur
de l'abîme éhonté
du dire occulté
acculé
depuis ce tintamarre
qui oppresse le grand
Souffle
suturé et ensanglanté
par les horrifiques carnages
qui lient les corps libres
Libérez ces têtes
livrées aux frasques
dévorants de la
peur
Penser la révolte
du corps monstrueux
prostré par ses immondices
et l'irrecevable guerre
qui prosterne la chair
de nos enfants à l'arrêt
devant l'ignoble coup
porté du mensonge né
pour avoir CRU au
Purgatoire
Râle
lâche et dévêtu du saignement
de la chair torturée
écartelée et opérée avec
l'enfer pour seul ami
le sang en suspension.



Thierry Texedre, le 6 octobre 2014.