dimanche 8 juin 2014

Corps en coupe d'écriture en bloc


 
 
 
 
 
 
Corps en coupe d'écriture en bloc



Corps d'écriture outremer encre mercantile saut dans l'indifférence du sens pourvu de centaines de hiatus raisonnement inquiet vers sa fin vers sa rencontre avec la chair pour rien pour en rire du sens sans servitude qui glisse lentement sur la peau infinie de celle qu'on attrape résolument en se risquant à l'ouvrir à l'inciser à l'exciser à l'exclure de la chair pour en voir la grande jouissance se manifester lugubre et noire par quel juste retour du bleu d'être né pour voir mais noire pour laisser la lumière mieux nous pénétrer faire sortir cette vilenie du fond trop rouge pour y voir l'os apparaître oser cette coupe de la chair oser sortir du sang oser mettre à nu l'os indifférent à la caresse du temps sur la peau qui ergote avec l'érotique puissant de puiser dans l'exaltant désir du corps poussé sur un autre pour l'enfoncer le traverser et ressortir couvert de sa peau pour rencontrer la mémoire et la fixer contre la peur contre la cavité profonde de l'exclusion et de la mort lutte qu'un chant réverbère jusqu'à l'écho et la répétition musique en transe du corps absent du corps qui rit d'un ricanement indice signe occlusif d'une divinité qui vient d'apparaître pour ne plus oublier le corps recouvert de peau habit qui commence la cohabitation en groupe mis en coupe par la masse et l'inconscient quelques siècles après.





Thierry Texedre, le 8 juin 2014.