Les
nuées du feu
Sur
la plaie du monde
contusion
du glorieux
épiderme
indéfectible
hurlant
au seuil du néant
caressé
par la voix
inanimée
du temps
est
violé par l’encens
balancé
dans l'air
insouciant
qui déferle
dans
la tempête interdite
du
dedans en corps
illuminé
par l'esprit
qui
polémique
à
la force des bras
les bras levés
les bras levés
vers
les nuées insidieuses
d'une
rencontre
improprement
avec
l'illusion
cadavérique
de
la mort suave
qui
danse en attendant
l'arrivée
de ses acolytes
détenus
hospitaliers
qui
montent la garde
tremblent
les décharnés
au
petit matin posé
sur
la saignée à force
que
la mort brille
d'un
soleil démon
dans
les flammes
alléchées
de l'enfer
de
l'enfermement
qui
nourrit nos âmes
au
repos de la chair
du
moins de la parole
subjuguée
par l'os
contigu
au bois
brûlé
ici-bas
pour
imprimer le cœur
de
ces imposteurs
qui
montrent du doigt
la
vie à cause de l'encre
du
sexe entiché et fou
de
cette intrusion
bombardée
par les douleurs
du
trou béat
têtes
impensées
au
retour du verbe.
Thierry
Texedre, le 29 juin 2017.