mercredi 4 février 2009

Ecritures

« A bout de souffle...Le dire et le son »
reçu de VAV en commentaire du texte "le rêve lucide"

Oui, c'est un peut ce qui ressort de ce texte "le rêve lucide", que tout texte et toute musique sont à bout de souffle. Mais c'est aussi un espoir pour la parole qui est là pour réagir, prendre à pleins poumons ce que l'intelligence peut de résoudre les énigmes qui nous redressent et nous font vivre. Un texte peut dire sur le fil du rasoir d'un dire qui précède toute exposition au réel, prenant en charge notre intériorité pulsionnelle, et le sens de la locution verbale alors va d'elle-même entamer une procédure-téléscripteur, qui ressemble fort à l'écriture automatique des surréalistes. Recevez toute mon amitié, merci pour vos commentaires qui résument bien, et votre écriture qui vrille, torse la syntaxe et l'esprit humain. Thierry, février 2009.

lundi 2 février 2009

Dans une "polyaudition" généralisée.




















autoportrait à l'oreille bandée avec la pipe, 1889 Vincent Van Gogh


Police pour ceux sur le bord, altérité du lieu intérieur, la focalisation d'une pensée en état de se transférer. Transfert qui pousse à jouir sous le manteau de la révolte. Révolution intérieure du marquage de la langue qui parle. Parle d'avoir manqué son temps, tempête sur l'affect. Affligé ce corps corpuscule ira se branler dans un coin du lieu où gît l'armée des ombres révoltées. Sombre nature que celle socialisée quand elle rencontre l'ivresse. Pas celle des nourritures terrestres, mais celle de l'orgasme d'être vidé de cette peau actée. Du désir d'exister au milieu d'autres réalités. Réalités des fonctions vitales et de celles plus sourdes, qui tracent l'addiction, Suspension du sens dans un hors-temps, offrande au renversement de cette mémoire qui est oppression. La mémoire suspend tout sens de reconnaissance pour l'être pensant qui se tourne alors vers l'audition, écoute insurrectionnelle pour tenter une apposition sur les rives de ce paradis-dépense. Rencontre avec l'effervescence affective qui martèle, éjacule sa forclusion aiguë, tentative d'effraction du corps qui vide son temps socialisé, au profit d'un risque d'enterrement du temps de la reproduction. La reproduction du corps-cavité calvaire opératoire d'une osmose-vérité-loi d'une réalité en décalage, pourrissement de la pensée, de ce mouvement-collage dans une dissolution du réel. Le réel n'est alors réalité qu'à tracer un corps d'écriture identique à l'écoute simultanée de morceaux-coupes-visions de la parole sortie en « musique », dans un risque, un pli, drap soulevé sur l'image sans cesse rompue sur les écrans du savoir. La langue se coupe dans l'écoute de la composition musicale translatérale à la voix, qui en l'occurrence se porte plus haut dans la perspective temporelle d'activation de la dépense de l'intellection. Tout questionnement futur sera dépendant de cette différence pesante entre la langue et la voix (non seulement), mais pris dans ce fond incessant de la vie « oculaire » effacée par celle plus primitive de l'ouïe. Passage du policé à celui du bain auditif.