jeudi 15 septembre 2016

Le nuage jaune








Le nuage jaune

Du point de non retour
en caricature esplanade
du temps soporifique
couché sur la visite
d’une sollicitude qui traine
qui tombe de haut à l’air
de rien pour faire peur
à la joie d’exister sans rien
nu de quelques déraisons
encore tourmentées
voilà le socle en sauterie
dans la grande insignifiance
qui ronge à peine la joie
qui feint d’exister en rêve
le jour s’évade tout en satin
voilà une visite à dessein
de la campagne à la cape
des prés verts et champs
de blés séchés par le saint
soleil que des éclairs filent
vénéré garçon qui chante
suivant le chemin terreux
écoute le chant des oiseaux
voitures et motos camions
et klaxons pour tout couvrir
rougi par l’effort à trottiner
il rentre essoufflé et sa voix
cassée est couverte et voilée
par autant de bruits venus
d’ici et d’ailleurs on parle
fort partout pour chercher
le silence qui a disparu
habitats à étages sans fin
touchant le ciel appauvri
par un nuage jaune comme
le soleil qui a perdu
sa puissance en songes
et le reflet irréel d’un piano
qui joue là-bas à la tombée
de la nuit devant béats
ceux qui jouent à oublier.


Thierry Texedre, le 15 octobre 2016.