La
tête est tétraplégique
l'être
se retourne dans la
tombe
là-haut où les cieux
chantent
chasser le corps
de
ses impétueux miasmes
mort
du corps devant ce
changement
chorale en
aigus
livre son firmament
sa
tentation son élévation
sa
figure aux airs de lente
dévastation
de la peau en
plis
recroquevillés serrés
jusqu'au
malaise en face
en
bas mal en virevoltant
le
mal se soustrait à la face
de
ces bouches ouvertes
reste
les chairs tendues
traversées
par une langue
insoutenable
éradication
du
temps sous un ciel tiré
tel
un rideau replié toile
pliée
au sol et nouée pour
étaler
cette matière couleur
tempétueux
présent avant
la
mise au tombeau de la
représentation
dépliée la
toile
laisse apparaître des
blancs
forme de feuillu c'est
l'envers
de la mort découverte
ici-bas
là la chair vient en
reconnaissance
focalisation
du
désir à découvert linceul
sur
la peau posée là comme
prière
du temps improvisé
on
entend quelques chants
d'oiseaux
au-dessus du corps
presque
là pour annoncer
la
venue de l'autre face de
l'autre
source au cœur de la
vie
vraisemblable risque de
devoir
en finir avec le feu
de
la digression la face est
tournée
vers le vrai pour
l'entendre
murmurer la mort
qui
monte dans ce corps
de
chair et d'ombre de rien
le
rien qui vient du fond des
temps
âge d'une illusion
de
la pensée qui saute alors
même
que le jour se lève
pour
ces deux êtres qui
marchent
enivrés par les
senteurs
boisées le long de
ce
chemin sans fin ni début.
Thierry
Texedre, le 17 octobre 2011.