lundi 17 octobre 2011

Compression4












La tête est tétraplégique
l'être se retourne dans la
tombe là-haut où les cieux
chantent chasser le corps
de ses impétueux miasmes
mort du corps devant ce
changement chorale en
aigus livre son firmament
sa tentation son élévation
sa figure aux airs de lente
dévastation de la peau en
plis recroquevillés serrés
jusqu'au malaise en face
en bas mal en virevoltant
le mal se soustrait à la face
de ces bouches ouvertes
reste les chairs tendues
traversées par une langue
insoutenable éradication
du temps sous un ciel tiré
tel un rideau replié toile
pliée au sol et nouée pour
étaler cette matière couleur
tempétueux présent avant
la mise au tombeau de la
représentation dépliée la
toile laisse apparaître des
blancs forme de feuillu c'est
l'envers de la mort découverte
ici-bas là la chair vient en
reconnaissance focalisation
du désir à découvert linceul
sur la peau posée là comme
prière du temps improvisé
on entend quelques chants
d'oiseaux au-dessus du corps
presque là pour annoncer
la venue de l'autre face de
l'autre source au cœur de la
vie vraisemblable risque de
devoir en finir avec le feu
de la digression la face est
tournée vers le vrai pour
l'entendre murmurer la mort
qui monte dans ce corps
de chair et d'ombre de rien
le rien qui vient du fond des
temps âge d'une illusion
de la pensée qui saute alors
même que le jour se lève
pour ces deux êtres qui
marchent enivrés par les
senteurs boisées le long de
ce chemin sans fin ni début.





Thierry Texedre, le 17 octobre 2011.