mercredi 16 octobre 2019

De la mémoire du mortel






























































De la mémoire du mortel

Mémoire immaculée de l’errance somatique. 
Traitement de l’identité tutélaire. 
Tabulation contractuelle du sens lié à l’anamnèse. 
Irruption d’une mémoire univoque et transfigurée. 
Le risque pour la mémoire c’est de chercher le sens. 
L’inachèvement c’est le prisme par lequel toute mémoire inaugure sa fin, en cela, une perte de son sujet comme errance.  
Pourquoi la mémoire revient inconditionnellement, parce que la parole s’y trouve, et suture l’information, le plaisir et la douleur. 
Tout stimulus lié au plaisir de l’absence provoque un retour de la mémoire, comme substance de la parole. 
Tout excès de la parole c’est-à-dire d’un trop plein, induit une charge minimum par laquelle s’ouvre une mémoire essentielle, le risque qu’une perte de sens produit. 
La mémoire est une scénographie qui crie l’intention d’une mémoire à-rebours, c’est la mémoire d’une mémoire contre laquelle un sujet met en scène le corps d’une écriture-énigme dans sa mise en abîme, par un recouvrement, la peau, soit la peinture, comme chair de la chair ; ici, la peau se plie telle une œuvre qui montre l’existence humaine comme pertinence d’une mise en scène du vivant que la langue contamine jusqu’au désir d’y voir la lumière ; en peinture ce serait la défiguration du réel. 
La parole, prisme saturateur d’image, force l'erratique érotique à mieux entendre ce qu’une parole a de soumission à la lumière, une pluie incessante d’atomes illuminant l’esprit retors quand celui-ci frôle l’entendement de sa figure ; la surveillance qu’une parole peut d’irriguer la peinture de quelque figure, de celle autrement érigée au format pictural.
Par la peinture, l’érotique se soutient d’une mise au tombeau de la parole.
L’érotique se distingue du phantasme comme d’une sortie de la parole, quand l’anamnèse s’entends d’une mémoire dont la peinture sortirait de la parole manquée de l’érotique. 




Thierry Texedre, le 15 octobre 2019. 



peintures de Yan Pei-Ming (1960-) artiste peintre chinois
vit et travaille en France