dimanche 29 novembre 2015

Danse de la damnation






Danse de la damnation

Depuis le temps ou de ce damné
ventre à terre tu enquilles la fin
clameur intempestive du sacré
qui tombe sur les ailes Prométhée
ô chapitre de l'onction vulgaire
qui touche à l'homme raccourci
par l'extrême rivalité de la parodie
du ciel exhaussé par la vraie parole
ultime de ce vent souffle sur la vie
la monstruosité enfonce face fendue
inopinée de la terreur du temps pour
que la prostration du corps penché
sur la surdité du désir sorte de l'être
la parole que parole s'évanouisse
du recentrement violent de la vision
depuis ce que la pensée attentatoire
a d'élection divine exaction du corps
depuis la venue de cette âme pubis
exquis du plaisir inassouvi qui sort
de cette torpeur attentive au mal
malin qui sort de ces vermiculaires
intestins sourds aux coups du canon
cadeau de la terre louée pour se jouer
du corps le tronquer couper ses ailes
allongées dans l'immortalité de Dieu
danse sur les branches du hasard
des os secoués qui claquent des dents
exorbitant le lieu alloué à la chair
déconvenue en raillerie glissante
possession vers les pleurs de ces
heures perdues en caricatures ventre
à terre la langue pendante sans le sang
qui prie l'absence la hantise de vivre
la mort l'étreinte nauséabonde de
cette rencontre avec des cœurs
assermentés et posés à même l'oubli.


Thierry Texedre, le 19 novembre 2015.






mercredi 11 novembre 2015

De croire rituel de laïcité




De croire rituel de laïcité

Quel don que ce sacré, entrant dans l'appel à la vie éternelle, depuis la prosternation vouée au plus haut point à l'amour pour cette douce jubilation de l'esprit rencontrant le corps, dans la douleur insupportée, et pour entamer une finitude de l'étreinte, avec l'enterrement ; et jouir enfin de ce sacré par l'enfantement d'une vie irradiée du bonheur infini de vivre pour l'éternité dans l'inséparable alliance avec Dieu. Mourir serait ce souvenir immaculé qui montre l'espérance en ce sommeil, de la visitation depuis la vivante existence, le vivant du réveil de l'au-delà dans une montée au ciel de cette âme portée par un corps absous de ses péchés. Quelle fin ce corps pose-t-il comme non-croyance, de l'état procuré d'un corps pensant ? Si ce n'est que de penser en pause se prononce en terme de rituel, pour biffer ce corps de chair, le montrer comme pensant sa corporéité. Conclure à une non- croyance serait prendre le risque de faire remonter un lieu du religieux, là où le corps laïque prononcerait sa posture à penser, et ce, dans la langue. Langue qui remonte, par le signe d'une croyance en Dieu, aux écrits bibliques depuis l'Ancien Testament ; et au-delà, la parole trop assujettie aux dieux de la pluralité des voix. Risque d'un conflit entre le lien social qui se risque à cohabiter avec les monothéismes et la pensée savante, instaurant ainsi le jeu, inventant l'ouvert/fermé qui s'étire du croire à l'impossible sens du vrai ; risque de mettre la parole en danger, en la risquant dans l'inconscient et l'exaltation pour l'objet, représentation de la chose pensée. Corps de la dépense raisonnant par ces pensées du corps social, dans ce pourrissement, invitant le croyant à accuser sa foi, rencontre avec le lieu de la poésie, danse avec la chair incarnée dans la parole usurpatrice, et libératrice, danse avec les mots du corps fou, pour interpeller ce social émasculant le sujet qui veut penser, privé de son dieu par l'impossible éternité de la vie terrestre, et du ciel imaginé dans l'infinité de l'espace; jeu entre la douleur et la jouissance du corps rendu chair par l'esprit de ce corps pensant. Étreinte du ciel et de la terre dans l'indésirable fin qui montre l'expulsion de croire et sa rencontre avec l'extériorité de la laïcité : dans l'interminable jaillissement du doute face au passage du vivant à la mort, par cet amour, rencontre avec l'autre corps, celui de la possession par la parole d'une infinie récurrence des maux de la fin projetée.



Thierry Texedre, le 11 novembre 2015.






mardi 10 novembre 2015

Petit jeu malin



Jeu austère du tiraillement de la vie en cloque grosse marmaille en sauts de cette barbaresque posture l'écartèlement des jambes sur le cul-de-bouteille assoiffé par la liqueur jaillissant du goulot tenu entre les mains serrées pour enfoncer et ressortir ce jus pressé par les parties fermes et lâches selon de la chair orifice prostré par ces fourmillements qui montent le long de la colonne vertébrale happant la distinguée face du vertige congratulé par la puissante jouissance par quel fond indécidable du plaisir de ces congénères insoumis aux pets de la pétaudière en chambre passant tout le temps de leurs jeux à ricaner et boire le succulent breuvage du sexe redressé par la fellation encore prête à forniquer au petit matin mal redressé ce sombre bas-ventre gonflé s'essouffle à trop rentrer ses abdominaux pour faire croire à une beauté invulnérable on ricane encore devant ce soudain regard au centre pressé d'en découdre avec l'excitation de la verge qui ne bande plus au plus offrant à trop innerver le sang pendant les ébats amoureux de l'avant on touche au vilain dépaysement de l'acte action qui recouvre tout le corps l'entourant de ces délicieux rêves dans le creux convoité de l'appareil reproducteur vissé au trou de l'étreinte.



Thierry Texedre, le 10 novembre 2015.




 

lundi 9 novembre 2015

Monstruosité



Le temps percé
de la terre
d'où naquit
de ces ordres
orduriers
l'infanticide
poltron depuis
la barbarie 
prend partout
la funeste vie
en otage ravage
outrepassant
les étirements
intentés et clos
du socle de la
souffrance vie
du plus vulnérable
tripatouillage 
verbe caressant
par un lent écho
l'entrée tuméfiée
dans l'esprit
l'espèce l'enfer
qui couvre tout
depuis l'origine
née d'extraire par
la voix cette
chair pliée en
amas de notes
éparpillées
pour finir la vie
en beauté tient
c'est le choc
qui doit tomber
du divin chant
chassé des eaux
de l'impénitence
de la beauté qui
vole virant vers
l'embarquement
au-dessus du fond
marasme fondu
dans les vagues
du temps présent
de la tempête
infinie sur le jeu
de l'existence
avec la mort
monticule de ces
corps en disgrâce
contaminés par
l'odeur alléchante
du pourrissement
entrain de brûler
l'existence par
l'entremise de
cette occultation
du néant de la
nausée depuis
l'exclusion des
corps par l'atome
qui ironise
encore quand
le corps se prend
à vouloir vivre
même au paradis
en fourrant son
nez dans l'enfer
à chaque occasion
s'il tente de parler
langue oubliant
la séance qui
s'ouvre risquant
la surdité et
l'aveuglement
pour penser par
cette échéance
de changer son
visage à chaque
nouvelle naissance
musique dans
l'aisance et du
plaisir inventé
par ce qui déjà
entre en piste
dans l'arène
du ventre de
la terre terrassée
par des ombres
voilà le monstre
se prosternant
encore fagoté
avant de naître.


Thierry Texedre, le 9 novembre 2015.







jeudi 5 novembre 2015

L'enfer me ment






L'enfer me ment

Rives ignominieuses du rire
absout du chantre vagabond
rizières de l'engourdissement
tombé par le hasard soutenu
depuis l'ondulation des voix
improvisées cartilage cousu
Eurydice pose robe blanche
au printemps d'une musique
vouée aux arts dessine alors
cette poésie en transparence
l'illusion s'empresse cueille
depuis d’insouciantes fleurs
aux couleurs vives ouvertes
joyeuses que l'aveuglement
n'a pu soustraire au serpent
qui pique la dame qui meurt
et entend les notes de l'enfer
trouver l'errance la plonger
au fond du monde souterrain
par les coups que l'horloge
du temps avance lentement.


Thierry Texedre, le 5 novembre 2015.







lundi 2 novembre 2015

L'accord charnel




Tout de ce sentiment caché
naît l'apologie du centre
puissance indéterminée
de la vénale caresse du temps
là où se montre l'infini dont on
peut encore soulever le voile
ventre en creux pour souffler
ce désir insupporté ce qui
branle l'écartement des os
jusqu'à la peur perte d'exciter
l'éclat compulsion la coupe du
corps en chair pour expulser
ce jeu en frasques amoureuses
tremblement interminable
du temps dérouté par l'oubli
littéral qui frotte la peau
en d'immuables foutaises
que ce corps criant va vomir
pour tenter cette sortie du sexe
indolore à la couleur maladie
du sens musical entrain de se
lever en apothéose pour finir
pour monter aux cieux de la
jouissance matricielle rituel
d'appartenir au vide visité vu
et entendu du sort de la voix
en retournements immatériels
couche qui jette sur le corps
un lieu de visite introduction du
sexe gorgé de mots en suspens
l'exclamation de l'immortalité
depuis l'ordination du fond
enflammé de l'utérus encodé
et appuyé sur les jambes du
sort de ces arabesques barbares
décapitant l'étranglement
du sperme de l'orifice aveugle
qui soulève les seins en lait
et le membre dressé en quatre
le point d'orgue à l'acte charnel.


Thierry Texedre, le 2 novembre 2015.







dimanche 1 novembre 2015

Larmes du large



Envolée la reine mère
sur les océans virtuose
par les vagues à l'âme
de ces défloraisons du
sexe suave de l'automne
avance sur cette vague
vivante par des attraits
tressant ses cheveux
d'un fil d'or ouverte à
tant de postures nage
amoureuse du grand
tremblement de la chair
écartelée gorgone de la
peau pénétrée en jeux
juste finis mains liées
quelle lame de fond va
perturber ce sacré sans
ces orifices prestigieux
là vole dans le silence
le doux filet cueilli dans
les eaux dormantes de
ces larmes postérieur
d'une ultime caresse par
quel antre l’œil ressort.


Thierry Texedre, le 1 novembre 2015.