Liberté,
libre-échange, soubresauts exténués par la
perspective frontale du sens. Libération, livret de quelle
détérioration de la folie factice; face aux récits
de l'avènement Christique. La ronde se tient de ces chants
idéaux qui tournent les yeux de l'hystérique d'avant.
Les guerres enflamment l'Europe dévastée par la peste,
la faim aussi. Les rêves depuis la fin des temps, fondent au
soleil devant les massacres et les arrachements aux croyances encore
liées aux mythes. On s'évade de ces tortures pour se
lancer dans les grands océans impénétrables.
Peine perdue, le corps est à son apogée, on le renâcle,
on le falsifie, on le décolle de sa chair. Que ces prières
forment en plaintes obscures la foi du divin. Partout on danse avant
de guerroyer, on mange l'homme et on empale la femme, on joue avec le
diable, le feu s'élance à grandes envolées dans
d'immenses forêts, pour que la terre nourrisse ses sujets.
Livrés à eux-même, les outranciers bonshommes mal
fagotés s'arrogent le droit de hurler au loup avant de parler
leur langue, l'argot du pays d'oc. Quelle église soumet ses
sujets jusqu'à la folie, tous hérétiques s'ils
ne jouent pas à musiquer leur intériorité
muselée par d'innommables flagellations au son de la terreur,
villes impressionnées par ces remparts qui emmurent l'esprit,
encore interdit par l'expulsion du péché dicté.
La peau est encore l'extrémité de la putréfaction
de la parole face au désir du corps impulsé, traversé,
tapé, déchiqueté et happé par les
horreurs de la dépression latente du corps qui sort de tous
ses pores. La peau est le mystère du Moyen Âge, pas sa
conservation. Les morts enterrés, les fous sous l'emprise de
la démence seront brûlés. Entendre des voix,
chant intérieur de ces crissements des os pendant la torture,
on en usera encore plus au vingtième siècle.
Thierry
Texedre, le 22 juin 2012.