dimanche 22 septembre 2013

Les coups du corps








Vol usurpé
de ce risque d'envie
de vivre
violation
tétanisée du dire
caricatural
rire en là
de-ci de-là
languissante trame
des mots
mortels et
fumeux du feu du
corps
dans une calamité
qui avalise
tout air ambivalent
l'erreur tient
à compter les
sens mêlés au
regard inquiet
de la phrase qui se
glisse dans la peau du
corps alambiqué
fardeau
cadavérique
qui porte à
confusion
fusion de la chair
et de la peau
en os ramassés
du cycle
monstrueux
de la vie
squelettique
scarifiée et
trouée dans cet
univers
ultime
de la raison
ranimée en mots
aveuglés par
l'étincelante insolence
de la mort moribonde
la colère gronde
au lever du
jour
d'une jouissance
passé
à faire taire
les coups
martelés
mortellement jusqu'à
ce sans-gêne
risqué au piano
en coups répétés
cousus par
le lancinant coït
cloué au lit.










Thierry Texedre, le 22 septembre 2013.




mercredi 18 septembre 2013

Outrances de la mort




Coupé du cours des choses
l'attrait pour la folle tournure
de ces chemins illimités et
pleins de radicelles en terre
vous sera compté en filigrane
pour exorciser la faillite du dire
troué en plein soleil touché
par son aveuglante vérité
nous posons alors du bout des
doigts un chant chatoyant qui
court le long du corps capté
par l'envie impunie de feindre
l'amour immortel d'une sorte
de fracture franche du corps
en deux êtres dénaturés et
irréels tant leur forme prend
l'aspect indéterminé de l'onde
illusoire d'un foutre en l'air
destiné à passer outre depuis
la mort promise vestige de
l'outre-tombe police du verbe
qui rend l'âme sous le sens de
la vie en pensée pousse à jouir
vers ce pourrissement étrange
qui tombe à pic de la fin de vie
qui se répète inlassablement
imperturbable ordination du
genre humain encore piqué
sur ses branches couverture
en tête d'un corps déambulant
le long d'un arbre aux veines
sirupeuses du nœud indécent
prouesse inexpliquée qui frôle
la reproduction sous tension.




Thierry Texedre, le 18 septembre 2013.








vendredi 13 septembre 2013

Copulation de l'indécence




Compulsion de ces attirances astronomiques pour l'intérieur du corps féminin, trajectoire de ces errements insidieux, dans un regard atomique qui divise la langue en trames virevoltantes; trajets qui forment une révolution dans l'espace de l'esprit asymétrique du féminin et du masculin, lien de l'un à l'autre fortement improbable quand le désir se prononce hors du sens. L'éclairement tuméfié de l'onde de choc d'un délire plié dans un autre état passionnel, ira dresser sa durabilité pour inciter les deux corps à œuvrer dans l'indistinction de leur état physique. Psychopathologie du désir qui s'empare de la légèreté de l'être (l'être semble traversé par l'indélébile expulsion de l'étirement de la chair vers le plaisir inassouvi du corps, pour rencontrer son exclusion dans la pensée vulnérable de la peau caressée), pour installer une transformation, dévoilement dans une myriade d'atomes qui forment les ondes colorées, délivrées par les couleurs de la jouissance. On souffre de ne pas entendre le son des sens, sauf à écrire la musique de leurs images, en attendant que l'être traduise l'insurmontable résistance à la mort de son corps imaginé. Peut-on encore parler d'art quand l'apothéose survient avant même l'extraction du lieu de la mort, lieu impossible de l'être impensé. La grande souffrance du corps traversera peut-être sa foi en d'inopinés errements de la chair, pour raconter un jour prochain le lieu de l'interdit, l'infertilité d'un corps qui rend grâce à l'être circonstancié, gîte de l'ivresse pour la mémoire encore à dresser devant l'infondé de l’hypothèse qu'une vie se reproduit à trop perdre la mémoire. Vers cette copulation les corps évadés vont s'extraire en une puissante indécence de leur différence, en fuyant la mémoire partout où le corps se couche alambiqué dans les frasques d'une chair trompée par l'être d'un corps pensant.







Thierry Texedre, le 13 septembre 2013.