Depuis
cette insoutenable fin qui ronge, voilà le seul recours, celui qui
montre l'extrême vie au plus haut point, dans la douloureuse
exactitude de l'écriture qui trempe son encre dans le mystère du
sens de naître. Suintement de ses forces qui s'évanouissent, en
laissant un rien, comme quelque chose de l'altération de la chair.
Par les pores de la peau s'émerveille la parole reliquat. De celles
dont on croit que cette vaine écriture n'aura pas cessé de
martyriser la vérité. Aiguës, aux consonances de l'interpellation
de ces douleurs qui prennent pied au milieu de l'acquis, les
catacombes sentent bon la fin, repos de ce corps intronisé par les
ans, pour rencontrer alors sa transsubstantiation. Il voit encore
quelques vols au-dessus de ce temps désabusé, vols en v de ces
oiseaux qui trouvent par ici la paix en attendant le départ pour un
ailleurs. Il faut pousser sur ce que la chair importune, lancinante
chair, crépusculaire tentation de partir. Trouée pour entrer dans
l’éventrement, pour faire sortir de cet orifice la fée
intérimaire, en attendant cette lumineuse parodie que la parole
infectée aura le temps, encore, par ici, d'expliciter. Depuis quel
jeu de l'expulsion, terreur de formuler ce contour de la mort, y
a-t-il l'infatigable déclinaison de la peau tiraillée entre les
sons impuissants et les cris infinis de l'intrusion dans l'au-delà
en farandoles ?
Thierry
Texedre, le 30 décembre 2015.