jeudi 29 octobre 2015

Vidéo flash



Divagant la perle azurée
du temps s'éprend du vent
taquin et convoité de la cité
encore éteinte depuis ce sang
versé en flots un matin blanchi
cendres des humeurs lentes
guerre qui frôle l’œil meurtri
du respect attenté et là chantent
les trésors aux pupilles dilatées
par l'incendie de ces corps déchus
dans l'ombre du dieu espéré
depuis la fin trop crevée s'il plût
aux temps modernes des vidéos
idéaux vides de la chair réelle
en ces lieux dans la tombe
en prière et en songes libérés
partout sort la joie terre longue
variations du cœur en dentelle
l'étreinte en douleur enlacée.


Thierry Texedre, le 29 octobre 2015.










mercredi 28 octobre 2015

Figure du temps

  
Aveuglement. Le temps, révérencieux, vous renvoie au risque démesuré d'extraire la parole du corps (trop grand pour recevoir une totalité de sa chair), pour étreindre cette chair dont on sait maintenant que l'esprit s'en tire à bon compte quand cette chair manque la mise en forme du corps. Si l'esprit s'en remet à la langue pour risquer une exploration du sens, mettre en forme les sens, montrer (par l’œil comme stigmate) l'absolu de la parole face au risque que la peinture peut encore instaurer par une dématérialisation de la figure exposée, la chair quand à elle va nous surprendre en montrant à la langue ce que la parole n'a de cesse d’enchâsser dans l'écriture : la volonté pour ce corps de mettre en avant la mise en forme d'une lecture toujours moins réflexive du rapport au temps d'un corps, comme d'une interrogation sur l'impossible résolution du problème que pose le temps - quand à savoir si ce temps doit résoudre ou non ce problème de la vie. Sismographie du corps qui respire ce que la peinture inspire, ce que la musique aspire. Vite écartée la peinture se voit dans l'étreinte avec ces corps, dans leur dilatation, devant le pourrissement infini de la couleur qui frôle la catatonie, alors que cette matière plonge les couleurs dans un blanc dont on peut ressortir par l'image, immanquablement présente entre deux extrêmes, noir et blanc n'étant que l'absolu qui feint d'être la chair de ce corps, la chair dont on peut raisonner le volume en montrant le sens sculptural et pictural dans un va-et-vient de l'ombre vers la lumière, du sol vers le mur, du regard vers l'élévation. Exaltation de l'expulsion que ce corps occasionne, alors que l'esprit exclut lui ce dont la mémoire après, s'indigne de n'avoir pas retenu ; le risque pour ce corps d'emporter avec lui le temps de l'exclusion dans la mort, comme mise en forme de l'improvisation perpétuelle dans l'insoumission de la chair devant un danger : celui de la finitude ; comme quelque chose qui serait injoignable, irrésolu et inimaginable. Le temps oppressant de la fin remettant en marche cette chair par un excès, une remontée dans le temps du mouvement, pour imposer au corps ce sens de vie qui n'a de cesse d'être introduit dans l'écriture, pour faire taire la langue, la produire depuis ce que la peinture provoque de paire avec le rêve, dans une atomisation de la parole en retour ; nouveau sens qui rend aux sens ce qu'un corps et la chair lient dans l'érotisation.


Thierry Texedre, le 28 octobre 2015.







jeudi 22 octobre 2015

Tourments et déploration












Tourments et déploration

Touché au cœur de cet état d'urgence
l'autre rive s'épanche sur l'astre mort
caricature de ce grand bouleversement
qui frappe l'éternité de l'homme pou
incommensurable détention de l'éclat
doré chaque fois que l'art de la lettre
devient irascible et impitoyable devant
cet air du temps qui souffle sur la voix
rentrée dans un corps souffrant un corps
de l'absolu étendu sur le lit de la mort
impossible résurrection devant ce sacré
qui offense l'ordre des choses établies
voilà le rejet fatal qui monte celui qui
vous entraîne dans l'indéfinissable jeu
de l'extrême improvisation du temps pour
éclairer ce fait indéfendable de rencontrer
la grande cause grande vérité de l'étreinte
du temps dépossédé déposé défait dédié
au risque de la disparition discours sur
l'esprit pensant sa cause corps endolori
qui frappe à la porte des cieux pour
entrer en croyance croire pour visiter
la vie en même temps qu'elle disparaît
dans les ferments de la cause animale
voilà le jeu insécable de l'appartenance
à la déposition à l'absence de l'unité
un du même et de la différence un de
cette étreinte des sens dans l'amour de
l'autre commémoration et farandole de
l'extrême vide qui vous plonge dans
l'indécidable raison devant l'incendie
qui ronge ces sens sans cesse assourdis
par l'avant de la mémoire qui frôle cette
astreinte celle qui nous découpe pour y voir
cette vérité la grande intronisation du corps
ouvert sur l'intérieur ce déliements de la
chair dans la posture qui manque ce qui
mange la chair danse avec les organes
pour jouir du temps dépecé de la peau
drame du chant incandescent de la coupe
pour y voir de biais cet homme ombiliqué
entrain de séquencer le corps pour faire
vibrer ses artères sa constance sa liberté
devant l'infiniment rien de sa condition
risque de perte à mesure que s'avance
la liberté devant le gouffre séculaire
outre-tombe de l'indéfinissable frisson
qui touche à l'envie d'extraction extraire
de ces oripeaux la vie en peau léchée
depuis la saisissante irrigation du cœur
amoureux sujet qui montre sa tétanie
devant la puissance du monde inconnu
là est le nœud du rejet vice de l'intérieur
qui croit pour ne plus craindre mémoire
qui prend forme à mesure que la fin
approche rite initiatique qui rencontre
la surdité pour tenter d'extraire cette vérité
qui monte depuis l'origine escalier de la
maîtresse entrain de vendre sa peau au
plus offrant afin de saisir au vol cette
fin pour marquer l'esprit d'une trace
traquée partout par l'imposition des mains
sur l'ordination ordinateurs lâchés dans
la campagne identitaire du vol de l'âme
couleurs du massacre entrain de se
produire avant la tombée du jour sur
le berceau impitoyable de la naissance
caricature de cette farce qui vient se jucher
au plus haut sur le pouvoir d'étreindre
ces corps depuis cette ouverture qui va
dresser le sexe communément sorti
de l'onde de choc qui vient taper la peau
du baril de poudre prêt à en découdre
avec les mots de sa jouissance en récits
odorant les bras qui se referment sur
la sainte farce larmes retouchées du corps
exsangue qui manque ces mains pour
tenir les seins du féminin pour finir la partie.


Thierry Texedre, le 22 octobre 2015.











image
Pieter Van Mol ( 1599-1650 ) - Déploration du Christ

lundi 19 octobre 2015

Corps de la béance





http://www.gertvanhoef.nl/





Corps de la béance

Fragile certitude
finissant par soutenir
ce sens insoutenable
montre l'aveuglement
comble de l'exactitude
inventions qui lâchent
l'enfermement dans les
sons dans les timbres
dans les limbes esprit
outrepassant celui de
la vie chair du schisme
coupe incessante de la
foi pour la perdre dans
d'interminables entrées
pour jeter le discrédit sur
la séparation des corps
osmose impossible depuis
la langue volutes du corps
qui s'épanche sur la pleine
peinture vraie polémique
qui ressort de ces bribes
inassouvies de la chair
depuis le corps de femme
coupé de l'objet dévissé
de l'utérus pour frapper
le corps de l'homme dieu
du risque d'émasculer
ce désir incendiaire qui
remonte le temps pour le
confondre dans le fond
interminable de la vie
création du risque du peu
d’existence de l'esprit face
au tremblement du texte
écrit depuis l'excitation
volcanique de l'acte atome
du vite baisé de ces lèvres
en paroles étreintes du
cri sorti de la respiration
séquence bitumeuse de la
parole encore présente quand
cette sortie de la mémoire
s'excite sur l'image à répétition
que l’œil a montré dans sa
grande mansuétude ivre de
ressortir du cadre pour rendre
à l'âme ce corps penché sur
la naissance indice du nombre
insoupçonné des vies flottant
au grand commencement des mots
prosternés au centre là où s'allient les
deux corps de l'amour frotté par l'infini.


Thierry Texedre, le 19 octobre 2015.










jeudi 15 octobre 2015

Soleil du soulèvement









Soleil du soulèvement

Catatonie tenir sur le tranchant
courte vie vulgate retournée
dans le temps possédé de la vie
respirée en syncope air envoûté
de l'artère coupée des mots lus
dévolu à la sanguinaire croyance
au dieu soleil perce l’œil aperçu
de la divinité jeu du dramatique
enclot qui fomente la paix future
par cette peur d'être en soi parole
dite pour faire couler le sang
du corps martelé mille fois sur
un socle table versée du sang
coulé pour faire taire cette vie
qui sort en cris onanisme de la
chair retirée de la peau vertiges
incessants de l'insoumission
à la divinité pour tenter une sortie
au jour l'image multiple de penser
le lien partout où l’œil montre
au dedans sa paix sa nourriture
émasculée du pouvoir de monter
sur l'astre se l'approprier pour
toucher ce soleil noir intérieur
organe gardé en sous-main sourd
pour coucher les mots impossibles
les mettre en forme de signes
sans signer sans lueur aucune
pour que croire existe aux yeux
du plus grand nombre nombril
du monde recréé sur la platitude
terrestre qui tourne jusqu'au fond
farfadet fournaise du démon montré
au lieu de la folie encore impunie
rencontre avec le sortilège qui
sort due la béance vocale inertie
encore à produire pour montrer
ce sens le mettre en marche vite
passage du terrestre à l'élévation
retour sur le redressement du corps
qui montre l'horizon marche
incessante vers ce sang futur
le sang du désir naissant celui
qui laisse derrière lui l'objet
la tétanie du mal de la mort
qui montre l'abomination de la
guerre cellulaire entrain de naître
viol de la reproduction viol de
l'allaitement viol de l'enfermement
viol de ce désir trop exposé pour
étendre sa béance ouverture du sexe
disposé à toucher l'intérieur le
faire sortir en folie meurtrière
de la jouissance expulsion en
musique en danse en plaie née
et assassinée d'exposer cette âme
du pouvoir insoumis du corps
léché par les rayons dards du soleil
or de la vie éternelle liberté du
corps sur le considérable délit de
la parole en lois insoutenables
pour le corps début de cette
rivalité avec l'un de ce tout
tiré de ces soumissions au dieu
multiplié pour plier le corps au
rituel de la mort incommensurable.


Thierry Texedre, le 15 octobre 2015.










samedi 10 octobre 2015

L'éclat de la liberté

Sur un croisement des langues.







L'éclat de la liberté

Sur quelle fin ce corps
insoumis aux actes
terroristes se tait trop
enclot par l'extrémisme
exacerbé de cet autre corps
descendu de ces ténèbres
articulées pour faire fermer
à la langue libre sa dignité
exclusion de ces êtres
interceptés par la mort
pour les plier les couper
les faire souffrir les mettre
en état de cessation d'aimer
explosant de toute part
l'affaire s'étend jusqu'à
libertés pour la paix renégate
dressées elles ne peuvent
tomber sans se relever
sans aucune soumission
aux rites de l’aberration
dévoyant ce ciel livré
aux pire abjections dans
un retour un retournement
de la maltraitance de la vie
pourquoi Dieu de l'unique
désarroi ne te dresses-tu
pas contre ces horrifiques
coups décollation de l'esprit
trop libre de penser l'envie
d'appartenir au libre jeu
de l'esprit atomisé partout
où se montre le malin rieur
de cette parole ordonnée
en lois jette le discrédit
dans la gorge affectée de
la jouissante exactitude
qui se vautre dans les veines
durcies de l'expulsion du sang
en éclats du corps démembré
en morceaux écrasement
de la prière du croyant et
de la laïque étrangère
vie qui monte partout où
se rencontrent les rêves
de la libre circulation de
la pensée tête dressée
sur ce corps qui est
montré au monde dans
sa grande nudité sans
chaînes ni liens contre
l'accomplissement de ces
parjures dont on voit
partout passer à l'action
les justes avant d'aller
au Paradis de la négation
douleur ne vois-tu pas
ce jour venir où la chaleur
de notre cœur gardera
par cette mémoire et l'âme
pure et la paix puissions-nous
encore commémorer
tous nos chers disparus.



Thierry Texedre, le 10 octobre 2015.










vendredi 2 octobre 2015

Rêverie



Quelle est donc cette conspiration
dont on se sait taire la mortelle
exactitude qui vacille petite lueur
fagotée d'outre-tombe en tremblements
inassouvis tintant le long de ce tronc
blanc comme un songe nouveau
allumé depuis ces rêves occultés
de la grande messe nocturne en
musique installée dans la conclusion
de ce délicieux chant froissé des draps
défaits pour avoir prêté au nu toute la
poésie des membres balancés pantomime
que ce corps ficelé dans l'épanchement
de l'astre caverne dressée depuis l'antre
qui s'ébranle explosé invitant à l'ascèse.



Thierry Texedre, le 2 octobre 2015.