C’est l’asphalte de la déploration
le travers du con singulier s’ouvre
voilé par l’esprit libre de la peau
le sang démonté se sauve vulgaire
à cause du ventre trop chaud et ivre
ça saute dedans ça rugit en traînées
en risques obscènes les sens délivrés
le salaud croit qu’il est déjà trop tard
il ou elle glisse tout du long sur le lit
vertigineux de la fleur des âges nacrés
l’ourlet le fruit consenti de l’ingénue
si le sang monte la descente presse
pourquoi le temps conte des histoires
le corps tremble à cause de la chaude
la tête tousse là haut il pleut des larmes
l’évasion s’évanouit à cause du jour
depuis l’infiniment petit clou planté
pour distendre les nerfs de l’enfanté
dehors partout ça ronge et rumine
des phrases encéphales avant de partir
le coin de l’œil exacerbé devant le né
qui tient le nu pour un atomique cri
une singulière et inexplicable dérive
ça commence à rouler des pneus irrités
le couvent est en cloque dehors il prie
les chaînes de Dieu sonnent l’hallali
le printemps des étamines virtuoses
que la peau arrachée au temps dérive
rôde aux abords de la poésie déchirée
de la poésie qui colle aux mouches
le feu électrique imprime l’au-delà.
Thierry Texedre, le 9 août 2023.
Christina Quarles (1985-) Chicago, Etats-Unis
"Pose ton amour sur moi"
acrylique sur toile
182,9 x 152,4 x 5,1 cm