vendredi 20 février 2015

Le pèse dieu



Ça me gratte
les glandes
mammaires 
les grosses burnes
tombent secouées
par l'encens
semé aux quatre
vents
pèse ce sac
qui saoule
d'avance
avant de savoir
de ce savant
savoir
qui me frappe
et qui engrosse
les couilles
urticantes
de la baise
qui pisse pas assez
quand on pense
que penser
renâcle sans cesse
du savoir
collé à la peau
qu'on retourne
sur le gland
volcanique
et chaud
rougi à blanc
du blanc chié
qui éjacule depuis
l'origine depuis
ces dieux
convulsifs
qui me branlent
le sexe juteux
jusqu'à l'os
meurtri
du temps
qui secoue
la semence
religieuse
inviolée où
qu'on visite
ce con
en herbe
divinement
dessiné
par l'homme
reclus en lui
pour tuer cette
vertigineuse
érection
qui se dresse
devant lui.



Thierry Texedre, le 21 février 2015.








Veillée



Quelle montée ce corps
peut-il souffler sans rire
ni souffrir en signe de vie
de la grande peur de ne
plus mourir depuis la chair

Chanter ce reste d'accord
qui vous montre la joie
d'appartenir au damné corps
compassionnel depuis l'air
du souffle illuminé de la vie

De quelles vociférations le
temps propage sa courte foi
en ces ossuaires dédiés au
grand recentrement du court
instant d'où va venir le nom

Puissante allusion qui monte
depuis l'origine impétueuse
de l'esprit né du vide pressé
par le temps construit tel
une tour jusqu'au ciel vertige

Chape de plomb l'esprit
crie parce qu'il prie depuis
ce qui le fait croire d'être né
pour sombrer dans le néant
infini de l'hypothétique fin.



Thierry Texedre, le 20 février 2015.