jeudi 22 octobre 2015

Tourments et déploration












Tourments et déploration

Touché au cœur de cet état d'urgence
l'autre rive s'épanche sur l'astre mort
caricature de ce grand bouleversement
qui frappe l'éternité de l'homme pou
incommensurable détention de l'éclat
doré chaque fois que l'art de la lettre
devient irascible et impitoyable devant
cet air du temps qui souffle sur la voix
rentrée dans un corps souffrant un corps
de l'absolu étendu sur le lit de la mort
impossible résurrection devant ce sacré
qui offense l'ordre des choses établies
voilà le rejet fatal qui monte celui qui
vous entraîne dans l'indéfinissable jeu
de l'extrême improvisation du temps pour
éclairer ce fait indéfendable de rencontrer
la grande cause grande vérité de l'étreinte
du temps dépossédé déposé défait dédié
au risque de la disparition discours sur
l'esprit pensant sa cause corps endolori
qui frappe à la porte des cieux pour
entrer en croyance croire pour visiter
la vie en même temps qu'elle disparaît
dans les ferments de la cause animale
voilà le jeu insécable de l'appartenance
à la déposition à l'absence de l'unité
un du même et de la différence un de
cette étreinte des sens dans l'amour de
l'autre commémoration et farandole de
l'extrême vide qui vous plonge dans
l'indécidable raison devant l'incendie
qui ronge ces sens sans cesse assourdis
par l'avant de la mémoire qui frôle cette
astreinte celle qui nous découpe pour y voir
cette vérité la grande intronisation du corps
ouvert sur l'intérieur ce déliements de la
chair dans la posture qui manque ce qui
mange la chair danse avec les organes
pour jouir du temps dépecé de la peau
drame du chant incandescent de la coupe
pour y voir de biais cet homme ombiliqué
entrain de séquencer le corps pour faire
vibrer ses artères sa constance sa liberté
devant l'infiniment rien de sa condition
risque de perte à mesure que s'avance
la liberté devant le gouffre séculaire
outre-tombe de l'indéfinissable frisson
qui touche à l'envie d'extraction extraire
de ces oripeaux la vie en peau léchée
depuis la saisissante irrigation du cœur
amoureux sujet qui montre sa tétanie
devant la puissance du monde inconnu
là est le nœud du rejet vice de l'intérieur
qui croit pour ne plus craindre mémoire
qui prend forme à mesure que la fin
approche rite initiatique qui rencontre
la surdité pour tenter d'extraire cette vérité
qui monte depuis l'origine escalier de la
maîtresse entrain de vendre sa peau au
plus offrant afin de saisir au vol cette
fin pour marquer l'esprit d'une trace
traquée partout par l'imposition des mains
sur l'ordination ordinateurs lâchés dans
la campagne identitaire du vol de l'âme
couleurs du massacre entrain de se
produire avant la tombée du jour sur
le berceau impitoyable de la naissance
caricature de cette farce qui vient se jucher
au plus haut sur le pouvoir d'étreindre
ces corps depuis cette ouverture qui va
dresser le sexe communément sorti
de l'onde de choc qui vient taper la peau
du baril de poudre prêt à en découdre
avec les mots de sa jouissance en récits
odorant les bras qui se referment sur
la sainte farce larmes retouchées du corps
exsangue qui manque ces mains pour
tenir les seins du féminin pour finir la partie.


Thierry Texedre, le 22 octobre 2015.











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Pieter Van Mol ( 1599-1650 ) - Déploration du Christ