Tourments et déploration
Touché au cœur de cet
état d'urgence
l'autre rive s'épanche
sur l'astre mort
caricature de ce grand
bouleversement
qui frappe l'éternité de
l'homme pou
incommensurable détention
de l'éclat
doré chaque fois que
l'art de la lettre
devient irascible et
impitoyable devant
cet air du temps qui
souffle sur la voix
rentrée dans un corps
souffrant un corps
de l'absolu étendu sur le
lit de la mort
impossible résurrection
devant ce sacré
qui offense l'ordre des
choses établies
voilà le rejet fatal qui
monte celui qui
vous entraîne dans
l'indéfinissable jeu
de l'extrême
improvisation du temps pour
éclairer ce fait
indéfendable de rencontrer
la grande cause grande
vérité de l'étreinte
du temps dépossédé
déposé défait dédié
au risque de la
disparition discours sur
l'esprit pensant sa cause
corps endolori
qui frappe à la porte des
cieux pour
entrer en croyance croire
pour visiter
la vie en même temps
qu'elle disparaît
dans les ferments de la
cause animale
voilà le jeu insécable
de l'appartenance
à la déposition à
l'absence de l'unité
un du même et de la
différence un de
cette étreinte des sens
dans l'amour de
l'autre commémoration et
farandole de
l'extrême vide qui vous
plonge dans
l'indécidable raison
devant l'incendie
qui ronge ces sens sans
cesse assourdis
par l'avant de la mémoire
qui frôle cette
astreinte celle qui nous
découpe pour y voir
cette vérité la grande
intronisation du corps
ouvert sur l'intérieur ce
déliements de la
chair dans la posture qui
manque ce qui
mange la chair danse avec
les organes
pour jouir du temps dépecé
de la peau
drame du chant
incandescent de la coupe
pour y voir de biais cet
homme ombiliqué
entrain de séquencer le
corps pour faire
vibrer ses artères sa
constance sa liberté
devant l'infiniment rien
de sa condition
risque de perte à mesure
que s'avance
la liberté devant le
gouffre séculaire
outre-tombe de
l'indéfinissable frisson
qui touche à l'envie
d'extraction extraire
de ces oripeaux la vie en
peau léchée
depuis la saisissante
irrigation du cœur
amoureux sujet qui montre
sa tétanie
devant la puissance du
monde inconnu
là est le nœud du rejet
vice de l'intérieur
qui croit pour ne plus
craindre mémoire
qui prend forme à mesure
que la fin
approche rite initiatique
qui rencontre
la surdité pour tenter
d'extraire cette vérité
qui monte depuis l'origine
escalier de la
maîtresse entrain de
vendre sa peau au
plus offrant afin de
saisir au vol cette
fin pour marquer l'esprit
d'une trace
traquée partout par
l'imposition des mains
sur l'ordination
ordinateurs lâchés dans
la campagne identitaire du
vol de l'âme
couleurs du massacre
entrain de se
produire avant la tombée
du jour sur
le berceau impitoyable de
la naissance
caricature de cette farce
qui vient se jucher
au plus haut sur le
pouvoir d'étreindre
ces corps depuis cette
ouverture qui va
dresser le sexe
communément sorti
de l'onde de choc qui
vient taper la peau
du baril de poudre prêt à
en découdre
avec les mots de sa
jouissance en récits
odorant les bras qui se
referment sur
la sainte farce larmes
retouchées du corps
exsangue qui manque ces
mains pour
tenir les seins du féminin
pour finir la partie.
Thierry Texedre, le 22
octobre 2015.
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Pieter Van Mol ( 1599-1650 ) - Déploration du Christ
Pieter Van Mol ( 1599-1650 ) - Déploration du Christ