vendredi 15 août 2008

La créature temps






















Transpiration du recours aux
choses de cette chasse aux
errances où le regard hagard
saute transmué en lignes en
courbes modulations posées
sur l'esprit de liberté retiré
rouge de peur d'être nu de
la traversée pêle-mêle de
la fonction charismatique
qui craint l'être père même
le corps souterrain stationné
au plus profond de la hantise
verbale verticale vieille veine
de la plus inorganique lueur
de la plus improbable fiction
la fixation du sol sous l'être
fonction qui mène là-haut
où le vide s'installe se nomme
se fond dans une couleur ocre
d'y voir du noir matière chair
quelle musique qui monte qui
fractionne qui tente une sortie
lente agonie d'une tempête
sous la transition du son suite
aventureuse sortie du son
suite ténue pour voir du voir
de la vie créature ondulatoire
créée par la vue tombée sous
les coups du musical frottement
qui enfle qui tape tente l'oeuvre
ouverture du son contre l'objet
clos aventuré arrivé dans la
masse informe sans rappel et
sans suite une mise au tombeau
du dire qui n'en dit plus assez
pour choir voir seule une ligne
de parole indistincte se dresse
pour donner à voir une liquide
corpulence évaporation de
la dérive de la locomotion de
l'asens de l'aspérité sensitive
l'astre se voit on voit le temps
qui s 'étire se distord et s'éteint .

Thierry Texedre, le 15 août 2008

samedi 2 août 2008

3 Hymnes autour du corps

Contracter
constituer
converser
contribuer
concilier
réouverture du
seuil de la vraie
écoute du fond
d'une certaine
musique faite
pour n'être jamais
écoutée mais bien
pour tenter alors
de trouver l'âme
vive vite vérifiée.


Traverser
transcrire
transpirer
terminer
terrifier
cet acte avide
de terroriser
l'engourdissement
des gènes générés
grande preuve de
l'incessante peur
qui monte de ce fond
improbable du corps
déprimé mais qui jouit
qui enveloppe son sang.


Façonner
frictionner
fertiliser
fortifier
fabriquer
ce rien qui pousse
et monte le long
du corps placé
comme si sa force
devait pousser
un peu du dedans
et frôler en plus
en surface la peau
la laisser tactilement
la surprendre mortelle.