jeudi 25 octobre 2007

Le corps tente la peinture ou étude pour un corps humain.














Jean Calvin (1509-1564) fonde l'Eglise réformée
protestante en 1541. La Réforme supprime le
célibat des prêtres et la hiérarchie ecclésiastique.
Pas de confession auriculaire.


Auriculaire: adj. du latin auricula (lobe de l'oreille);
formé du radical auris (oreille) et du suffixe -culus (petit).
Qui a rapport, qui appartient à l'oreille,
confession auriculaire, témoin auriculaire.
Diphtongues auriculaires: celles qui font entendre deux
sons, comme ui.

Auriculaire: n. m. le petit doigt de la main chez l'homme
et les grands singes. Ainsi nommé parce que sa petitesse
lui permet de s'introduire dans l'oreille.

"la pensée auriculaire" et/ou "l'écriture auriculaire":
Inclinaison à opérer un retournement de l'écriture que
je nomme "scripturale", et qui rende compte d'une posture
musicale sur le Réel, c'est-à-dire sur ce qui se passe pour
n'être, sans objet autre, que de la peinture en devenir.


diptyque: 1/2

Pour en retirer quelqu'chose
d'égale éternellement étiré
de ce qu'un accord musical
va opérer descente retour tomber
levée dérision d'une élision tel
qu'en lui-même il se doit de
retrouver le trait le point modal
qui va donner tel quel un souffle
un espace pour se retirer tirer
à soi ce dire incessant mais usité
lié mais inaudible tant et tant
de fois remanié manipulé retiré
de sa gaine sexuelle repasser
dessus et l'étendre le redresser
ce dire pour comme lecture le
donner à voir à l'entendement des
communs comme si ceux-ci étaient
de se vider de vidanger la conscience
laissant seul leur inconscient au
travail et plaqué et qu'un rire
s'installe à la place pour avancer
s'inscrire avec d'autres à ce rite
d'être moins sexuel que pulsionnel
sachant que les pulsions renvoient
au désir mais encore au musical
au rythme morveux qui coule dans
des veines afin d'éradiquer son fou
triste social qui n'en finit pas de
nourrir ses petites créatures pour
que la mort n'en revienne pas
allons au plus près au plus court
du primordial accord d'un corps
dicté par la pensée auriculaire
celle qui montre ce qu'un sens a de
vrai laissant à la marge sa mort
son lot de charniers puants et
immondes innommables enterrés
ou brûlés à un autre rythme que
la musique qui monte n'a plus aussi
d'écoute n'a pas encore révélé délié
à quand une écriture qui scinde sa
peinture pour lui rendre la vue une
vision qu'un corps librement
consentirait à prendre comme vie
pour avancer dans cet état de
déconstruction permanent des espaces
colorés à l'aube d'un temps long.


diptyque 2/2


Tout droit sorti du bestiaire et
longtemps généré par un chant
tombé des cieux la peinture
a repris de la profondeur depuis
ce dire nommé de la monstruosité
de ce dire autre que celui du cri
résonnant au fond pour en sortir
des ombres-visions des croyances
allons comment tintent ces couleurs
dans le chant libre des sonorités
et des liaisons terminales instrumentales
et du texte en devenir du texte de l'écriture
de l'écriture qui pense parce qu'elle
y va de ne pas séduire sa syntaxe de ne pas
céder aux impromptus du concert écouté
à y regarder de plus près on l'entend
ce dire prolonger la peinture son être
partout ouverte ne fermant tout au plus
la raison du monde ici maintenant vidé
de l'inconciliable écoute verbale
avec la musique sa césure son zip
son redressement pour voir d'horizon
ce que voir est d'entendre surtout
la peur de l'invisible rêve aveuglant
celui pour faire courir l'homidé
au delà des lois qu'il s'est inventées
devant l'infini reproduction des
corps qui n'ont de fait que la ressource
que d'appliquer d'abdiquer de marteler
de jouer-composition-musiquer leur
peur du vide-noir plein de ces plaintes
pour faire vibrer les ondes colorées
de la peinture de sa posture oblique
par chance d'avoir existé d'être née sur
les traces-tags poursuites-chasse
nourriture-sang salissures mort
décomposition-écriture-scription pour
que de changer d'apparence-mimétisme
du camouflage se produise une étrange
fornication entre la matière-somme
blanc réserve et sang début de l'apparition
pour que naisse une figure encore intérieure
peut-être décharnée une horreur pour fuir
malgré sa musique le chant que la voix
abandonnée et isolée va soumettre à
l'intérieur pour lui faire sortir son savoir
à rebours pour lui prendre musicalement
sa peinture sa libre expulsion-exorcisation
l'unique éploré face au vide plein de la
poussée qui pense et encore aujourd'hui
intemporelle de n'y voir ce qui sera
en un autre espace que le délire de reproduire
l'autre vision d'une même subjectivité
apparition soudaine dans un chant
mesuré et lent plaintif et élevé
spirituel dans un temps court
nous en avons tiré les conséquences
maintenant est à l'heure de notre dire
mort seul et que la peinture chante
pour porter au plus haut son sujet son parlant
pour qu'un corps encore et toujours pense.