dimanche 26 avril 2015

Fragment





Fragment

Redressement du temps sur l'art
de prédire la fin dérive du tour
de la vie pour parvenir au rite
initiatique qui frappe la parole
emphatique du malaise oratoire
qui claque à la porte d'un râle
impuissant devant l'envers du
décor l'endroit qui replace l’œil
au centre entre les deux yeux
frontalement et virtuellement
ridicule incision dans la chair
pour parfaire un corps pensant
risqué à parler de la forfaiture
indivisible de la jouissance et
du parlant fort ému de ce sacré.

Convoité, la chair pousse à jouir vers le sacré. Comme si rien ne pouvait arrêter la fin cette grande inconnue qui frôle la folie, limite indéfendable du corps qui feint de penser. Rite de passage, polémique sur : à quand le commencement de la peinture qui pense l'exactitude du songe ? Un corps sacré vient contingenter le songe pour faire parler le corps nu, en lui imprimant un espace qui construit le temps futur. Le temps d'une parole du jeu de la jouissance. Du lien qui tente d'extraire l'image d'une chorégraphie de l'écriture (infinité d'une multitude de corps évanescents dans une densité de matière incandescente).

Un nom se détacherait-il du cloaque incessant qui frôle l'exactitude du désir d'exister chez l'humain ?

Un père qui revient, perdure, et s'invite à mettre en mémoire la traversée du lieu peint, par quelle lumière ce gisant, mort de l'intense reconnaissance de la parole en vie ?



Thierry Texedre, le 26 avril 2015.