1
Près du ciel repose ce sacré impossible
Au plus près de cet état se mesure l’altérité de la représentation
Tout ce qui montre un état et une couleur se voit immergé dans ce vaste concours du sacré
Le risque pour ce sacré c’est de ne pas tenir au ciel mais à la chair
Le ciel serait cette aire introduite comme berge ou marge d’un centre immaculé et éthéré
De quelle peur la douleur est-elle la maîtresse
Par cet au-delà inconcevable et pourtant initié comme lecture
La lecture serait ce possible entendement d’un texte sur un état providentiel et révélé
2
Debout cette capacité à enfanter de la mère montre combien la plainte est juste
D’un sujet en souffrance la plainte montre combien l’autre ce tiers touche au texte
Le texte vérité véridique contre cet appesantissent rejet de soi et du silence d’une parole
De la plainte à la douleur concomitance qui offre une voie la voix de ce tiers comme occurrence
A contrario la Vierge montre sa douleur près du Christ mort elle offre la douleur de l’enfantement
Cette douleur est le silence devant l’éternité du Christ mort pour les péchés du monde des hommes
Cette plaie ouverte du Christ est l’envers de notre textualité qui elle montre la douleur de n’être pas
Ce besoin thérapeutique contemporain se met en coin de la visitation qu’un texte montre
3
Ciel ! dit-on si ce n’est pas la hauteur vertébrale qui montre par ce redressement l’immonde
Que l’immonde se soit montré ainsi revient à croire au pire que seul le présent ne peut tenir
Le temps opèrerait un retournement du corps qui pense pour avoir voulu lever les yeux
De cette ouverture vers d’autres espaces que la psychanalyse met en souffrance dans le silence
D’un silence dont on mesure l’être du sujet convié à ouvrir sa douleur dans l’espace du temps
Mettre ce qui du temps n’est pas présent à la démesure du déplacement
“Le sujet (que je suis) n’est que présent, il n’est qu’au présent.”: Journal de deuil Roland Barthes
Et encore: “Ne pas dire Deuil. C’est trop psychanalytique. Je ne suis pas en deuil. J’ai du chagrin.”4
“Non continu, mais immobile”
Par quelle présence le temps nous met-il en retrait ? Depuis cette mort indécidée du corps insoutenu par l’esprit. Peut-être par celle du deuil (plusieurs deuils sont possibles malgré l’unicité de la mort comme cause de l’immobilité par rapport au temps - pluriel - qui est non contigu et continu), pour montrer que la mort renvoie au né par l’indifférence que naître impose à cet effet de cessation qui monte à partir de la [douleur/mémoire] entrain de composer. Peut-on bénir cette naissance, sans louer (depuis la mort de quelqu’un) sa naissance ? Là se tient un malaise: celui de ne pas écrire la vie, vivre rompt avec l’écriture; qui elle marche sur la mise à nu d’une épreuve de la mort.