Aux
plages de la chair
Par
quel hasard le temps s’éloigne
Au
regard inventant l’austère livraison
Sur
les cycles de la vie délivrée
Lumineuse
fantaisie qui régit
Le
souffle douloureux de la plaie
Vertige
insupporté des langues
Pour
parler la parenté langues
Occultées
au temps désordonné
Et
infranchissable devant ce Paradis
Animal
qui crie le ventre en creux
Puisant
la vie de jouir jeté aux voix
Qui
vocifères leurs actes sans cesse
Mis
en paroles inavouables l’inaudible
Trempé
le temps désavoué sort
Immaculé
à cause de ces paroles
Qui
se frottent indistinctement
Mêlant
l’esprit à cette chair cassée
En
accidents du sens que l’esprit
Sans
fin insuffle par l’entendement
L'enterrement
au viol voltige
Devant
l’art que l’œil étreint
L'œil
entrain de frôler l’Enfer
Pourquoi
questions sans fond
Et
risque réponses en surface
Du
jet un certain jour burlesque
L’imminent
trou souffrant et comblé
Puisque
le non déborde le Nom
En
introduisant un corps
D'où
sort ce né impromptu
Interrompu
pour avoir craché
Au
visage de la mort inventée
À
cause de la parole voilà
La
naissance sous l’œil en peinture
Qu'un
front insensé pense
Sourdement
juste pour douter
De
ces vertiges mis en paroles
Pour
faire passer le temps
Histoire
de déhancher l’os
Bancal
et dépendant du sexe
De
sa mise en parole vertébrale
Quelle
cathédrale poussée en prière
Ose
enfermer la loi pour jouir
Ce
qui se tient d’un accord manqué
Point
nu d’un acte insensé et hurlé.
Thierry Texedre,
le 22 décembre 2019.
peintures de Marie Rauzy (1961-)