lundi 28 janvier 2019

Pleurs fantaisistes


Christian Girault, peinture “Unhappy girl”, 1981 


















Pleurs fantaisistes

En plein le corps se vide 
Lecture introspective 
Sur ce corps cavité 
Coupé de son plein 
Plénitude qui saute 
Sur l’axe corps-pensée 
Plus on feint moins on 
Respire le dedans 
Derniers degrés depuis 
L'impossible lecture 
D'un corps marchand 
Marchandise pour avaler 
Ce ressort cette vie 
À peine voilée le ventre 
À l’air ouvert à l’œil 
Rétréci à pouvoir voir 
Quelque chose de neutre 
Le neutre du temps présent 
Qui ressort de ces éventrations 
On croirait que le corps  
Est bon l’anthropophagie 
Montre ces pleurnicheries 
Ces espaces où la peur 
Commence à s’interposer 
Au centre à la peau qui 
Touche au sexe libre 
De la pénétration nausée 
Qui se retire du dire 
Pour enfanter le vrai 
La vertébrale vérité 
Depuis cette fantaisie 
Qui tente une approche 
En pleurs au cœur  
Du tréfond pulsionnel 
D'un corps de la dépense. 
Thierry Texedre, le 28 janvier 2019.