samedi 5 décembre 2015

Petite austérité du croyant





Petite austérité du croyant

Quelle onirisme que cette translation qui court depuis la croyance, en et par ce qui mène à l'invention de la résurrection. D'un corps qui martèle sa fin, en poussant la mémoire à rendre au corps une entrée dans la chair, par l'immatérialité de la parole diffusée dans l'entendement ; comme risque de perdre « le croire » dans son désir d'inachèvement, inviolé et retiré de ce qui « pense » ce corps « de » chair, pensant sa chair à la sortie de l'impropriété de la croyance. Ultime rencontre avec la naissance qui se pense avant d'être réelle, du réel pris dans une représentation du corps qui expulse : comme quoi l'exclusion se met en marche au moment de la mise à mort du corps dépossédé de sa matérialité. Je reste clos depuis ma propre fin, pour en finir avec cette illusion de la mort, croyant ainsi retenir ce souffle, le rendre à l'immensité du vivant, et traversé par la chair exaspérée du corps jouissant, pour n'avoir jamais rencontré sa propre mort qu'en représentation...



Thierry Texedre, le 5 décembre 2015.