Petite
austérité du croyant
… Quelle
onirisme que cette translation qui court depuis la croyance, en et
par ce qui mène à l'invention de la résurrection. D'un corps qui
martèle sa fin, en poussant la mémoire à rendre au corps une
entrée dans la chair, par l'immatérialité de la parole diffusée
dans l'entendement ; comme risque de perdre « le croire »
dans son désir d'inachèvement, inviolé et retiré de ce qui
« pense » ce corps « de » chair, pensant sa
chair à la sortie de l'impropriété de la croyance. Ultime
rencontre avec la naissance qui se pense avant d'être réelle, du
réel pris dans une représentation du corps qui expulse : comme
quoi l'exclusion se met en marche au moment de la mise à mort du
corps dépossédé de sa matérialité. Je reste clos depuis ma
propre fin, pour en finir avec cette illusion de la mort, croyant
ainsi retenir ce souffle, le rendre à l'immensité du vivant, et
traversé par la chair exaspérée du corps jouissant, pour n'avoir
jamais rencontré sa propre mort qu'en représentation...
Thierry
Texedre, le 5 décembre 2015.