Infini
ce suicide du cadavre exquis qui frôle l’insurrection. On entre
soudain dans l'étrange réfraction de l’œil sur la ligne, lumière
qui insupporte le regard fatal sur l'impulsion du front, de face,
pour se fracasser sur le mur interdit de la dépossession. Ne pas se
laisser déposséder de l'envers, à l'ombre duquel on s'enfonce pour
attendre. On se dirait prêt à l'exploration de la face cachée du
corps, un temps soi peu montré par ses contours trop flous pour
sauter sur l'occasion de voir. L'attention est totale. Une musique
proche de l'oreille se compromet avec l’œil incertain. Violence
des violons, piquants ressorts de l'expertise orchestrale invitée à
envelopper le corps insoutenable de la visitation. Mémoire qui
s'invite au retours de la déflagration des sons en divergentes
lectures. La mémoire semble inappropriée à émettre un quelconque
tour de passe passe pour comprendre cette force d'attraction de la
musique. Le corps tout entier s'assume, il entre en communion avec
l'oreille assermentée. Les sons en tessitures entraînent l’œil à
se replier à l'intérieur. Une certaine discorde se fait entendre,
pliant l'écoute à la force intransigeante d'une caressante
concomitance avec la suavité de la peau ; la chair tremble sous
les accords de la composition. Voilà le cours des choses s'invitant
au
jeu du replay par l'affrontement, le
recommencement, le renoncement à la finitude ; jouer avec la
mémoire et le plaisir surdimensionné de la déperdition de la
matière qui pense. Place qui s'ouvre à l'extérieur pour inciter ce
corps à iriser l’œil, pour qu'il voit ce que la nuit intérieure
se risque à transformer l'expertise de la chair en jouvence de
l'instrumentale possession de l’œil absout de la vision.
Thierry
Texedre, le 4 novembre 2016.