jeudi 3 juin 2021

Le déluge, on ne sait pas

 


















Le déluge, on ne sait pas 

 

À l’aube ce soleil sorti du rouge

Rencontre l'oeil né du bleu fuyant 

Cette irruption chaude un temps 

Poursuite vers ce leurre la lumière 

Une plongée dans le feu et l’eau 

Peut-elle montrer le froid humain 

À mesure l’été sombre meurtrier 

Monstre immaculé l’envie dressée 

D'une mémoire qui saute l’ivresse 

Par la peur terre du pouvoir de l’air 

Tentation passée par tous les astres 

Les plages du désir s’offrent au lit 

De la mer océane qui quitte la rive 

Rivage austral du vent caressant 

Les peaux hybrides ventres démons 

Face aux pleurs de la pluie démontée 

Le soleil jaune touche la vue véridique 

Jusqu'où cet aveuglement éruptif  

Prend l’homme hauteur en marche 

De la plaie de la chair visitée à vif 

L'entièreté du dedans luit et s’étend 

Jusqu'au déluge au seuil de la mort 

On ne sait pas quand la mort sort 

Féroce animal au commencement 

Au début du temps qui lentement 

Plonge l’être dans la création divine 

L'être de la respiration controversée 

Annonce ce savoir sorti de nulle part 

En blocs humains coupés du monde. 

 

Thierry Texedre, le 2 juin 2021.  

 

 

 

 

peinture de Louis Cane

Le déluge I, A Paolo Uccello, 1982

huile sur toile 318 x 440 cm