L’œil
de la mort
Sordide
esquisse du col
cou
courbé de la terreur
collectée
la chair hurle
depuis
le jour juché sur
la
tentative d'extraction
de
la chair déchirée et
vient
le drame en surface
douce
nuit d'ivresse dans
le
lit enfoncé dans la peur
d'être
du dedans indécis
tremblant
de l'ourlet défait
de
cette peau qui s'ouvre
en
feuille envolée jusqu'à
la
cime de ces illustres
mots
du sort de la langue
on
s'esclaffe par l'horreur
qui vient
lit ta fin sous toi
née
du ventre de la mère
merci
à la terre qui tourne
mal
parce qu'elle saute elle
se
fait regretter d'être à
l'origine
du né nauséabond
voilà
bien ce qui décide
la
peur de sursauter à
cause
de la conscience
qui
naît de l'être de l'étant
le
destin que la mort folle
dessine
comme conscience
esquisse
de l'existence nue
de
cette somme dont nous
sommes
faits faribole d'un
viol
dont l'homme ne saura
point
se dépêtrer sauf à
dramatiquement
faire jurer
la
terrible parole cul par
dessus
tête dans la foi la
tourmente
l’œil de la mort.
Thierry
Texedre, le 10 janvier 2015.