Le
cloporte
Dans
l'ivresse du chemin
le
fait du regard la déconvenue
la
désillusion se métamorphose
en
rapides coups du sort
pour
puiser dans la mémoire
du
même clapet fermé
par
la peur d'exporter
ce
silence qui frôle l'atermoiement
exquis
de l'existence ensevelie
en
bouches ouvertes puissantes
et
l'essoufflement du sol gratté
quelles turpitudes et tricheries
que
la parole interdite livrera
on
invite au crime de ces mots
hirsutes
de ces démons débusqués
dans
un temps de l'apocalypse
cracher le clou frappé du corps
caverneux
sourd par l'enlèvement
des
ongles de la feuille noircie
extrapoler
ce qui soudain naquit
de
l'engoncé foutu en l'air
écarté
du risque d'exister
en
musique par la voix
par
les ondes martelées
sur
la blancheur du vrai
omniprésent
quand l'air
sort
de la gorge exténuée
et
rétrécie au rythme insubordonné
de
la terreur démasquée en drame
le
drame que le sens du texte monte
tatami
prêt à jouer l'étreinte
entre
deux corps pincés par la pensée
traqué
le cloporte dresse la table
en
vertige de la terre dévorée
bois
découpé en zones
arides
depuis l'arithmétique
symétrique
des yeux exorbités
par
le pouvoir d'éradiquer
l'enjeu
du corps sur la chair
damnée
en vestiges de la parole.
Thierry
Texedre, le 25 juin 2016.