mercredi 2 mai 2007

Les Hébétudes 2006/2007 - 2

C'est par ce biais, cette insistance à revenir sur
l'image que va reprendre l'invention d'une perspective,
qui n'a plus à voir avec celle de la renaissance, que dans
la transformation euclidienne de l'espace, en une révélation
du sublime Newmanien de la figure d'une temporalité,
en l'occurrence celle humaine, qui va faire tomber sous
forme d'espace cette vision, et ce, au format, du format
primordial (le pictural). La charge émotionnelle d'un tel
travail est consécutivement impossible à cibler, sauf à
prendre appui sur un travail du fond (remontée), dans un
travail de vidage (du moins), et ce dans un second temps.
Cette somme athéologique va correspondre à penser
l'hébétude pour trouver le corps, son corps, l'espace (l'espèce?)
du sujet qu'un corps va "accoucher". Les hébétudes sont le
nombre nécessaire de visions que la toile en tension
(attendue) va soustraire par la "techné", pour sortir du cadre,
pour produire ou introduire, faire que l'image soit comme un
rite de passage.
Si l'image et l'être sont liés, c'est pour mieux "séduire"
le corps jouisseur, le corps qui n'en a que faire de "croire", s'il
ne jouit pas! Nous reviendrons ultérieurement sur la place
que croit détenir l'hébétude à trop s'entendre, à trop y
soumettre sa jouissance.
Pour l'heure qu'il s'agisse de métaphysique, de
l'ordre du sublime peut-être, c'est parce qu'il y a signe, le signe
qu'un corps présent s'y trouve, se saisit d'une figure. Et d'un
traitement de l'image comme énigme et horreur, peur
divinatoire d'un refoulement de la figure au profit de l'être
parlant, mais aussi d'une démarche plus forte: faire du réel.
C'est parce qu'il y a toujours "déjà" représentation, même
comme abstraction ( de la figure?), que la question qui se
pose ici, c'est de parler l'être.

interdit rouge, mars 2007, Thierry Texedre, 28 x 14,2 cm


Qu'est-ce qui peut diviser la couleur extrême sans jamais
faire se rejoindre et le corps et l'esprit, sinon son rouge,
celui occidental. Mai 2007, Thierry Texedre.