samedi 12 septembre 2015

Pli







Pli

Glissement insurrection
fragilité du corps
coupe poursuivie par l’œil
atténué de la perception
fin du temps long
passage vers cet état
l’a-pesanteur moite
du défilement rétinien
à l'envers sonder secours
du dedans de l'être reclus
caverne interminable
qui fonde le grand
cauchemar du vent
tapit dans les épineuses
voix de l'amoncellement
couches exubérantes
qui inondent le rêve
cyprine asphalte
verge compactée
vomissements des mots
incompatibles avec le Tout
ce toit du monde qui échappe
chasse gardée de l'exproprié
des sons encrés dans
l'hypothèse de raisonner
ces sons par dessus la chair
changée en relique mort
certaine qui est recouverte
par cette connaissance
objet fastidieux de l'apparition
du vivant avant celle
de la matière couleurs du
dépassement de la lumière
par l’œil retourné tel
un gant rieur marionnette
installée pour faire rire
le fou traité d'escamoteur
par le commun du temps
présent mémoire menstruelle
qui rappelle le déluge
cloaque ventru du corps
qui pète ses affres intestine
voile sur l'esprit tirailleur
pour ne pas succomber
à l'interdit de retour
monstruosité de ces corps
qui défilent tellement
fantomatiques ruée
partout où règne la paix
pays disloqué garrotté
déracine son peuple
vers d'autres pays
hellénistes et libres
en filigrane se nomme
se transgresse s'exporte
échange autiste qui mitraille
la vie à coups de sexe
quand les lois ne suffisent
plus bombardements
infinis qui lacèrent
et défigurent le temps
et la langue aussi
ça saute recours à
quelle sonorité pour
poursuivre la mémoire
et pressentir ce vraisemblable
corps penché sur la parole
entrain de s'évader.



Thierry Texedre le 12 septembre 2015.