lundi 18 novembre 2019

Démons




























Démons

Cloaque du temps dénudé 
Sous ces ombres irascibles 
D’un déracinement confus 
Se mêlent des monstruosités 
Leur beauté s’étire illuminant 
L'astre mort du commun 
Entre les mains de la plaie 
En grappes humaines déformées 
Par l’histoire les yeux vides 
Aux yeux fixant de par la folie 
Qui résonne par ces plaies 
Ces intériorités de la méditation 
Côte à côte les mains croisées 
La poitrine lascive le cœur spirituel 
Les désenchantés de la gloire  
Déformée par l’au-delà 
Sombrent lentement et la mère 
Derrière dans une folie née 
De ces fantaisies incomprises  
Du temps inventé par la vie 
Pour le couvrir tentent la mort  
De l’interlocution par devant 
Qu'une peinture fait danser et 
L'œil de l’étreinte l’enlacement 
Démoniaque aux figures  
De la prière de ces nus animaliers 
Se joue de leur indifférence.  


Thierry Texedre, le 18 novembre 2019. 
  


peintures d'Adèle Bessy (1946-)
alias Geneviève Mabillot
artiste peintre française







jeudi 14 novembre 2019

Le monde et des fleurs


























Le monde et des fleurs 

Glottique et jouée 
La langue en apnée 
Soulève cette immersion 
L’eau du début 
Liquide en deux 
Par intermittence c’est cette 
Rencontre avec l’intime 
Et l’érotisme féminin 
Juste avant les rêves 
Sur quoi le mystère 
Intente à l’autorité 
De l’immonde et de la sagesse 
Aussi tentative de sortir du deux 
Du monde marche du yin et du yang 
De la mort qui fuit pour libérer 
Du bleu en fleurs dehors 
Première couleur l’imminence 
Des couleurs de la reproduction 
Contes et histoires 
Qui naissent en langue 
Souffle de cette nage 
Qui crie quand la lumière 
Apparaît en peinture. 


Thierry Texedre, le 14 novembre 2019. 

peintures de  Rosa Loy (1958-) 
Artiste peintre allemande 
épouse de Néo Rauch (1960-) 










lundi 11 novembre 2019

Micrographie chromatique























































Micrographie chromatique


Telle une intention 
Remarquée en gestes 
Gestation d’un pouvoir 
Racial ou facial 
La liberté comme livraison 
Délivrant la peau 
Tel l'orgasme microcosmique 
Léché d’une partie obscure 
De genre en vie 
En corps désorganisé 
Lutte omnivore  
De ces corps pluriels 
Dressant un monde fini 
Défini par ce cache-cache 
Obsolète de l’obscénité 
Divagante et de l’étrangeté 
Sans fin de l’identité 
Peinture absurde 
De ces corps dépliés 
En fantasmes fentes 
Pour laisser passer 
Le jeu étranglé 
D'une luminescente 
Expansion du corps 
Visité corps déhanché 
Corps démembré 
Corps en graphie couchée 
Sur le lit saturé du blanc 
Renversant de cet excès 
Couche coupée du monde 
Obscur de l’immobilité 
Vue de l’immanente 
Déformation biomorphique 
D’un coït exhibition.  


Thierry Texedre, le 11 novembre 2019. 






dimanche 10 novembre 2019

Talisman



































Talisman 


Par quelles couches l’art 
S'étend-elle au risque 
De recouvrements intuitifs 
Coups de pinceau 
En grilles détrempant 
La forme jusqu’à l’extension 
Objets aux fonctions récréatives 
S'agit-il d’une adéquation 
Qui tente une saisie du sujet 
Ou le corps d’une main  
Libérée ostensiblement 
Perturbe-t-il le rationnel 
Pour y voir un coup défigurant 
L'esprit qui fait système 
Éclatement vulgaire 
D'un énoncé qui trempe 
Le pinceau dans la séparation 
Le vide absorbant toute figure 
Pour l’immortaliser  
En couleurs qui en découlent 
Pour avoir retiré ce corps 
Volume non certifié 
De sa mise en grille 
Mise en peinture 
Surdité de l’image 
Devant la toile illuminée 
Aux signes étirés 
Jusqu'aux confins 
De cette protection ô magie. 


Thierry Texedre, le 10 novembre 2019. 



peintures de Anna Néro (1988-)








mardi 5 novembre 2019

Icônes composites
































   Edé Kardy Atila, dit Atila Biro (1931-1987) artiste peintre hongrois, naturalisé français.



...“Figures prises de vertige, en suspension dans l’arc-en-ciel des couleurs qui les fécondent comme des flambeaux”... “L’image nous revient, et nous échappe, dans un chant polyphonique dont les réverbérations électrisent l’espace aux transparences tendues”... Voilà des bouches-vulves qui s’éparpillent, se divisent, s’abîment, se transmutent, lèvres entrouvertes, aussi en des yeux superposés ; figures qui flottent en drapeaux, créatures hallucinatoires qui poussent au vertige...