mercredi 20 juillet 2016

D'aucune rive

 Quelles turgescences s'imposent au règne racorni de l'indigne refrain du fantasmatique corps d'écriture étriqué enquillé ankylosé et enkysté dans les racines du chaos sinon la plaie qui frôle la jouissance divine de la peau arrachée à l'entre-jambe macabre de la reproduction le temps s'efface fuyant et impropre à fumer un joint violé par la gangrène du bec poussif d'une expulsion de la pensée risible en gloussant tout autour de la voix qui crie ulcérée par l'impossible sortie de ces mots trop découpés en saucissonnage et le cut-up de ces monstruosités la congélation en phrases apocalyptiques et irrespirables phrases hachées par la décomposition de cette chair sur l'individu illusoire qui dort pour ne plus entendre chanter les graves régurgitations des pensées passant à l'essorage plus vite à sec aspect de la face penchée sur les pieds du corps redressé avant l'enterrement la mise en boite la programmation pour faire disparaître par un court-circuit d'excrémentielles paroles le dire immonde qui tue le monde avant que celui-ci n'entre dans l'hypothétique éternité du néant numismatique.





                       Thierry Texedre, le 20 juillet 2016.