dimanche 10 janvier 2016

Rite de l'infamie


Tapis au dessus de l'astre
comme mortel il redescend
laissant sa misère et atterré
volant par tous les hémisphères
dans l'errance du temps
qui gronde pour excuser sa folie
indigne du vide et de la vie
ventre à terre il s'évade en
pensées illustres de la guerre
contre la même mémoire
contre ce chagrin tempétueux
qui vole au dessus de la peur
que l'âme dressée devant
même dans la chair
de ce débonnaire invisible
de cet autre présentement
inconnaissable de l'être
parti un jour de décembre
pour ne plus revenir
visible vertu par l'air volé
chants enfin libre de sortir
ce souffle invité et inviolé
jusqu'alors en bas passe
en coups le ring de la mort
qui bouscule et bouleverse
ridicule qui se gargarise
dans la terre retournée du ciel
saluant du couvre-cœur
l'immersion dans les songes
baisés depuis les dieux sourds
que cette chair opalescente
soit aussi la caressante rétine
des seins pointés qui entrent
en signes répétant et pensant
se fourrer dans le resserrement
le sexe au pilori juché en juge
pour tisser les plis de sa course
sans fin pourvu que l'aimant
poussé parte dans l'infini
sur la couche sublime dépliée
en images et enflée en réseaux
dard d'une lueur inespérée
infamie d'une famine de la peau.


Thierry Texedre, le 10 janvier 2015.