Tapis
au dessus de l'astre
comme
mortel il redescend
laissant
sa misère et atterré
volant
par tous les hémisphères
dans
l'errance du temps
qui
gronde pour excuser sa folie
indigne
du vide et de la vie
ventre
à terre il s'évade en
pensées
illustres de la guerre
contre
la même mémoire
contre
ce chagrin tempétueux
qui
vole au dessus de la peur
que
l'âme dressée devant
même
dans la chair
de
ce débonnaire invisible
de
cet autre présentement
inconnaissable
de l'être
parti
un jour de décembre
pour
ne plus revenir
visible
vertu par l'air volé
chants
enfin libre de sortir
ce
souffle invité et inviolé
jusqu'alors
en bas passe
en
coups le ring de la mort
qui
bouscule et bouleverse
ridicule
qui se gargarise
dans
la terre retournée du ciel
saluant
du couvre-cœur
l'immersion
dans les songes
baisés
depuis les dieux sourds
que
cette chair opalescente
soit
aussi la caressante rétine
des
seins pointés qui entrent
en
signes répétant et pensant
se
fourrer dans le resserrement
le
sexe au pilori juché en juge
pour
tisser les plis de sa course
sans
fin pourvu que l'aimant
poussé
parte dans l'infini
sur
la couche sublime dépliée
en
images et enflée en réseaux
dard
d'une lueur inespérée
infamie
d'une famine de la peau.
Thierry
Texedre, le 10 janvier 2015.