vendredi 12 juin 2015

Éthers





Éthers

Là est le fiasco le grand retournement des voix sur l'immensité de la marée humaine par cet incessant jaillissement de l'information en continu terreau insupportable du silence qui s'inverse proportionnellement à l'attraction de l'information plongée dans l'oubli mémoire de l'incertain et de l'attirance pour ce jeu qui consiste à remplir un réservoir mémoire à venir cogitation impossible par un trop-plein débordement sortie par ces orifices chair répugnée des mots sans fin d'une poussée depuis les sphincters atterrés et la gorge jusqu'à prononcer des onomatopées et dérégler ces outrances les bruits de la fornication des mots par ce trou maudit ce lieu improvisé du silence ondulant depuis un corps imposé comme pure rencontre avec l'impossible vide qui absorbe projette écrase et tasse les mots en lectures inadéquates yeux injectés par la projection sans fin du film attractif pour les sens sensuels seul perturbation de l'image par l'ultime dépassement du texte clôturé analytique fanfaronnade de l'éclatement calligraphique en un unique trait de pinceau jusqu'à ce format inventé frontalement profondeur de la perspective pour plus d'exactitude dans l'extase dans la danse avec la vérité qui veut sortir des textes sacrés vols déstructurés avant l'incomplète expérience de la conscience invitée à rencontrer ce sujet figure de l'interdit du dire à trop se jeter dans la musique qui fragmente le sens devenu collectif flux humain chaos tentaculaire qui illumine la nuit pour éteindre les étoiles du ciel étendu rayonnant de ses trous obscurs par delà la voie lactée.




Thierry Texedre, le 12 juin 2015