samedi 26 décembre 2015

Effusion



Sur quelle instabilité le corps prescrit est-il en devenir ? Dans sa mise à mort du réel, montrant par là ce que le temps a d'exclusion du sujet dans ce qu'il est, l'être pensant sa démesure d'un corps d'écriture voué à la terreur d'exister. Mais pas seulement. Ce corps insoutenable aurait aussi comme une effusion des sens en replis, prêt à bondir sur la peau, dans ses replis, jusqu'au creux insidieux de l'intériorité sexuelle. Dans un dévoilement d'une extension qui s'imbriquerait dans l'évidentialité du même. Copie de cette duplicité des corps encore exclus du temps - pour n'avoir pas encore eu la charge d'une extension infinie par la défaite de tous les temps - de passer par leur extension dans l'infini comme risque, et depuis l'éternité, d'extraire la chair de ce corps visité. Corps de la survivance, corps déplié dans l'ouvert/fermé de cette grande solitude qui monte depuis le fond cadenassé de la chair, corps carnassier de l'improbable exclusion depuis l'abstraction montrée comme l'imposture du vrai, parole insufflée dans la langue des sens. D'un vrai omniprésent dans un va-et-vient qui montre le corps mort (corps d'un autre passé par la vie), et le corps de l'altérité (corps d'un être déjà dépassé pour avoir tenté l'irrésolution de sa chair). La prostration de la chair entrerait en conflit avec cette langue asexuée, pour la valider comme risque d'imitation de la chair, risque depuis la parole, intrusive, exclusive, diurne, et irréductible à la représentation que le temps psalmodie sans cesse. Une certaine musique montre l'exposition qu'un corps d'écriture essuie, tempête de ces veines en circulation, jusqu'au coup fatidique, celui dont on entend les battements plus violents, rupture du cœur, milieu de l'être las, pour en finir avec l'existence de la croyance, exutoire de la foi, extrême probité de l'exactitude de la pensée quand à sa mise en demeure depuis l'outre, l'autre, l'exclu, l'intouché, l'occulté, l'inconsistant, l'inconscient. Ce qui coule du temps montre la mise en suspens depuis l'origine, l’expansion, l’excitation du relèvement du devenir sur l'instabilité de la vérité du dire à montrer ce corps prescrit. Voir, ce serait l'insuffisante expulsion montrée dans la conscience, pour essayer le vrai, le montrer en retour, sous la forme excessive du corps/objet, corps vite effacé de ce qui le signe : le nom. Sa prescription montrerait seulement ce nom depuis une désagrégation de sa signifiance, pour finir par effacer ce qui revient au texte comme fin du fracassant tourment de la vie. Un texte seul peut encore mettre en mots cette instabilité du corps pour prescrire le corps en retour. Texte qui sort de ces corps passés les instabilités futures, de la future prescription d'un corps en devenir.



Thierry Texedre, le 26 décembre 2015.