vendredi 16 août 2013

Station I










Station debout verticalité opposée au rapt de la mémoire en surimpression la clôture du temps se met à trembler vaciller vermiculaire impression sur l’œil éteint la mémoire s'étend infinitésimale comme si la vie en dépendait on se retire du cri déchargé décharné pour contempler le grand pourrissement de la chair forclusion qui va se taire laissant s'installer les mots isolés en grappes asséchées désert de l'aridité vasculaire trempée par l'implosion de la parole en grammes irréels de la vie renvoyée aux deux coins asymétriques du temps et de la suspension respiratoire on trempe sa chair dans un coin pour jouir et on remplit de matière bombardée la peinture qui éructe à trop lisser la parole en représentation la fin de l'homme c'est celle de la représentation qui se laisse prendre dans les filets du format via l’œil éclot grand ouvert devant ce vertige de l'impuissance à rompre avec le temps inadmissible du présent de biais dérive reliquat dépression du corps à découvert et nu la vie ventre à terre se gonfle pour démontrer que ce qui pèse n'est pas la pesanteur mais bien l'action d'élucider le verbe en parole en détraction de ce sens insensible de la parole coexistante au souffle de vie ventricules volcaniques voix voilée.







Thierry Texedre, le 16 août 2013.