dimanche 13 novembre 2016

Ivresse

    Giovanni Bellini - L'ivresse de Noë, 1516 - 103 x 153 cm



Ivresse

Sur la douce illusion
de l'alcool bu
suinte la pluie
depuis les portes
ouvertes du cœur étreint
penché sur celle moribonde
qui hurle à la paix
en pleurs désuets
partout se colle la lune
même son ombre
sur la peau mise à nu
on entre par les trous
du fardeau porté
en images de noël flammes
déposées aux pieds du temps
qui renifle la tête en chaleur
à chaque piqûre d'une overdose
prohibée par les travers
du présent inspiré
blessure par la guerre
ça s'étripe en convulsions
dans l'antre de ce ventre
dessillé par une prouesse
aux rebuts de la tyrannie
par le goulot enfoncé
dans le gosier prêt à tout
pour survivre l'entêté
c'est l'illusion qui tousse
tout en prononçant des sons
incompréhensibles
ça se bat dans la tête
par la grâce de cette garce
de vie qui défonce la vue
et l'enfonce au plus près
au plus près de cette pluie
d'étoiles homériques
avant de mourir quel embrun
quelle tache inondant le lit
de ce blanc consenti
insatiable puits sans fond dressé
au beau milieu de la folle nuit.



Thierry Texedre, le 13 novembre 2016.






Ivresse

    Giovanni Bellini - L'ivresse de Noë, 1516 - 103 x 153 cm



Ivresse

Sur la douce illusion
de l'alcool bu
suinte la pluie
depuis les portes
ouvertes du cœur étreint
penché sur celle moribonde
qui hurle à la paix
en pleurs désuets
partout se colle la lune
même son ombre
sur la peau mise à nu
on entre par les trous
du fardeau porté
en images de noël
déposées aux pieds du temps
qui renifle la tête en chaleur
à chaque piqûre d'une overdose
prohibée par les travers
du présent inspiré
blessure par la guerre
ça s'étripe en convulsions
dans l'antre de ce ventre
obnubilé par une prouesse
rebuts de la tyrannie
au goulot enfoncé
dans le gosier pendu
pour survivre l'entêté
s'illusionne et tousse
tout en prononçant des sons
d'incompréhensibles lettres
ça se bat dans la tête
par la grâce de cette garce
de vie qui défonce la vue
et l'enfonce au plus près
au plus près de cette pluie
d'étoiles homériques
avant de mourir quel embrun
quelle tache inondant le lit
de ce blanc consenti
insatiable puits sans fond dressé
au beau milieu de la folle nuit.



Thierry Texedre, le 13 novembre 2016.