Ivresse
Sur
la douce illusion
de
l'alcool bu
suinte
la pluie
depuis
les portes
ouvertes
du cœur étreint
penché
sur celle moribonde
qui
hurle à la paix
en
pleurs désuets
partout
se colle la lune
même
son ombre
sur
la peau mise à nu
on
entre par les trous
du
fardeau porté
en
images de noël flammes
déposées
aux pieds du temps
qui
renifle la tête en chaleur
à
chaque piqûre d'une overdose
prohibée
par les travers
du
présent inspiré
blessure
par la guerre
ça
s'étripe en convulsions
dans
l'antre de ce ventre
dessillé
par une prouesse
aux rebuts de la tyrannie
par
le goulot enfoncé
dans
le gosier prêt à tout
pour
survivre l'entêté
c'est
l'illusion qui tousse
tout
en prononçant des sons
incompréhensibles
ça
se bat dans la tête
par
la grâce de cette garce
de
vie qui défonce la vue
et
l'enfonce au plus près
au
plus près de cette pluie
d'étoiles
homériques
avant
de mourir quel embrun
quelle
tache inondant le lit
de
ce blanc consenti
insatiable
puits sans fond dressé
au
beau milieu de la folle nuit.
Thierry Texedre, le 13 novembre 2016.