jeudi 21 mars 2013

Les plis du temps










 
Travers du coup
sur la peau qui
lit l’œil frappé
par on ne sait quelle
poisseuse vérité
sur la béance du
col poli pour
s'asseoir dessus
vertueux et
éthéré c'est l'envie
le trou béant de
l'exactitude du
temps taraudé par
la parole
du désir
malhonnête
qui va boucher les
orifices justes
c'est pour rire je crois
juste pour écrire ces
quelques notations
improvisées dans
la couleur du temps
un grand coup
de derrière la
dérive du corps
qui s'affale de tout
son long ligature
des trompes l’œil
ne peut plus pleurer
il est rond et le
corps se convulse
déjà pour se lier
avec la mort
à trop y voir
la lumière et
les sons sur la
plus énigmatique
musique jouée pour
les funérailles de
l'amant dénié devant
la parole de ce dieu
unique parole qui
couvre tous les ans
amoncelés dans
cette souveraine
souffrance du jouir
qui jalonne les
rives du corps
secoué dans sa
chute sans cesser
de naître il file
dans l'espace de
l'esprit arythmique
de sa queue collée
au fil des ans
sur une peau
intérimaire triangle
des annonciations
de ces chuchotements
anonymes et féminins
en filigrane apostrophé
se range du côté des
amphétamines
pour convaincre
le sort du monde
d'aller dans ce
sacré en coin
certainement
en train de se
faire dévorer
par le temps
tantrique.




Thierry Texedre, le 21 mars 2013.