mardi 25 octobre 2016

L'infus refus






L’infus refus

Jugeant
par quel instinct
jurant oh ! giration
du tremblement
du corps
en accord
avec l’instrument
de la belle intrusion
qui faute à ouvrir
l’exécrable
tentation
tendue
tant
et tant
de fois
ha ha ha
à percevoir
cet infime
déferlement
de la peau
sur l’eau repue
à résoudre
l’instable
ou bien encore
la déchirure
s’installe
retable
de la peinture
sur le corps
carboné
respiré
aspergé
astiqué
affalé
à défaut de
se dissoudre
sous ce drap
tatami
qui recouvre
qui réouvre
rasoir plié
avant de se rasseoir
sur les chairs
encore rougies
du coin chaud
dans l’herbe
noire
qui rase les murs
se frotte
à la lumière
devant la porte
qui s’ouvre
pour laisser
entrevoir
l’espoir d’un
regard hypocrite
ha ! ha ! ha !
que ça tienne bon
depuis ce sacré
os et suaire
du recouvrement
ôtez-vous de là
que je m’y mette
dans les plis et
les culottes
émanées
de ces sottises
que l’oeil n’aura
de cesse de résoudre
en tremblements
musicaux
pour empêcher
et empêtrer
le temps
pour qu’il passe
à autre chose
cet insensé
changement
dans la tempête
de la chair
sous la peau
sur l’os
dans la solitude
de notre plus grande
indifférence
sonne alors
l’astre mort au combat
sonne encore
l'astreinte
qui rétrécie
à mesure que le corps
s’évanouit
de son origine
de son dedans
de cette naissance
à l’envers
sous la jupe
relevée au réveil
avant d’accoucher
avant les mots
bien avant le babillement
bien en deçà
de la création
au moment où
la matière
rejoint la chair
loin du désir
forcé de naître
double élision
en membres
occultés à l’instant
gloire à ta grâce
au fil du temps
depuis le gramme
infini de ta couche
accoudée au pieu
vissé dans l’artère
la grande voie
par laquelle
on suinte
on court
on cuit
on vit
aussi
c’est à refuser
cet extravagance
que le corps assidu
se voit rétréci
à mesure qu’il
s’épanche
sur les senteurs
acides du désir
insidieux d’avaler
les essences
intemporelles
de ces capiteuses
cavités
du corps amoureux

Thierry Texedre, le 25 octobre 2016.