samedi 1 octobre 2016

Charivari







Charivari

Misère du grand soir
en prière insurrectionnelle
là est la terreur
inquisition d’une tempête
qui monte le long des riches
artères du corps psalmodié
monstre que ce corps
introspectif et mémoriel
en pleurs déconcertants
qui inondent la vue
pour aveugler et crier
que cette grande douleur
d’être né n’est plus là
pour inoculer à l’âme
sa paix par l’étreinte
par cet amour inconnaissable
et incommunicable
voilà le registre que cette nuit
nous montre comme fin
d’une éternité proche
fin de cette diction dénaturée
et mise en pensée par
cette consommation
consumation trop vite
mise en acte du soir
de la dépense en sens éclatés
voilà bien là l’indifférence
comme moteur du risque
amoureux défait en poussières
de la mort par cette nuit
partout qui s’initie
et s’installe s’étale
s’empale sur la lumière
qui inonde l’esprit
démesuré et dévasté
paix à son amertume
devant la chair qui charrie
et varie selon l’origine
du désespoir présent
selon la mémoire
que des hôtes ôtent
de côtoyer la mémoire
du même né du présent
né différent du même
présent de l’indifférence.


Thierry Texedre, le 1 octobre 2016.