Woman I - Willem De Kooning
Saut au bord de l'étreinte
Un certain pouvoir
d'extraire du corps cette sortie de la chair, voilà le ressentiment
qui monte, vers cette haute existence, celle dont on sait taire
l'être pour laisser aller la surface, d'une certaine peinture qui
s'offre au regard, risque de l'impuissance de la certitude face au
traitement de l'impulsion ; tranche de vie de la chair montée
en peau de vie des sens qui dansent sur la toile tendue et découpée
par le temps de la jouissance et des couleurs de l'exultation.
*
Commencement
et résignation
de l'étreinte
écrasement le long
des jambes
écartèlement du fond
impossible à
renverser fission
d'une autre
effusion
du sang jeté
du caleçon
serré sur
l'artillerie canon
qui tonne une
somme d'avortons
*
Si sonne le
quart d'heure de l'expulsion, ça tremble en haut, pour déverser
cette incompétence d'exister sans le frôlement de resserrement
bitumineux du rapport sexué collant à la peau de l'être irréel ;
là la face cachée de la reproduction semble se taire, pour monter
en puissance, petite musique qui s'envole par l'air de rien, par
l'air (du parlé) découpé de l'envers du temps, l'impossible
finitude de l'acte-en-duel
avec
son corps.
Thierry
Texedre, le 27 novembre 2016.