
Les plaies du plaisir
Sur quelles concrétions
sur quelle ignominie
la peau tendre s'évertue
s'anime se rétracte
surenchère s'atténue
s'exprime depuis les plis
du corps empli
d'un trop plein
utérin et la verge
elle court toujours
monstre immaculé
d'un divin sursaut
désacralisé voilà l'erreur
qui sort du dedans
pour illuminer le tronc
l'affoler et l'étreindre
jusqu'à plus d'esprit
l'esprit devient malin
par la plaie ouverte
du Christ ressuscité
des morts l'immortel
la mort est la seule
cause au désir
d'aller et venir
de la vie violée par
l'esprit qui touche
à ce satané lieu
limite immuable
de la fin léchée
par la peau le sang
infini de l'espérance
qu'un corps martyre
plié reprend de l'esprit
la seule plaie le seul
sens suave la vulve
ouverte du temps
représentant l'entrée
le paradis disjoint
de la vérité vice
attentatoire à la vie
usurpation de la mort
comme de l'être
qui apparaît et s'évanouit
jusqu'à la fin des temps
les temps qui sondent
les astres par l'espace
de l'esprit rencontré
l'esprit de ses plaies
le souffle mandarin
qui referme le sexe
sur une peinture
qui peint depuis l'espace
l'esprit de la chair
la chair comme peinture
aucun désir ne peut
engendrer la chair.
Thierry Texedre, le 8 août 2020.