vendredi 27 décembre 2013

Raccord de la vie en raccourci








Le sol qui se dérobe sous les pieds du cancrelat, quelle terrifiante intermittence du règne animal, versatile ondulation du corps humain encore caricatural, poussé dans l'exponentielle délivrance de l'esprit! Le couperet est tombé. Voilà l'apothéose du verbe qui rendra sourd l'esprit ultérieurement! Vrombissement des arcanes du souffle qui se rend compte qu'un corps né doit vivre en respirant du fond des âges! Travail incessant qui rencontrera l'essence même du souffle: un corps insolent! Et captif du retrait de sa détention perpétuelle au recentrement de l'esprit chassé des ténèbres par la vie finie de l'infini obsessionnel de l'humain comme possession érigée du corps trop enfoncé pour croire à l'éternité de l'esprit encore trop malin parmi les orifices crevés de peur d'éclater de rire en pleine course; de courir après l'indécidable éternité du présent recréé par les lois du corps social. En vie, l'ordre impuissant se fera, en raccourci, l’hôte de ces viscérales ostentations devant un corps nu dévoilé, détenu par l’œil hirsute, vrillé par la pantomime de l'esprit obséquieux, impardonnable délivrance du sens altéré de la mémoire, comme mécanique insupportable du jeu de la jouissance qu'un corps peut d'exposer sa peinture par la mémoire: illusion qui sera le début de l'ulcération de l'utérus du verbe comme réceptacle commun de cette chair née par la parole révélée, devenue l'inconnaissance du dedans. Flux du viol qu'un fond faramineux et foireux ira faire sauter en atomes qui foudroient le temps en passé présent et futur; polylogie des voix dans l'impossible traduction du corps éclaté. On tournerait dans ce qu'une folie a de commun, paix et guerre n'ont de pouvoir qu'à rencontrer cette folie meurtrière du corps commun, du corps gisant là où la pensée rend l'âme, rouée par l'infiniment grande parole au cul pétant à la face du prodige parlant...





Thierry Texedre, le 27 décembre 2013.     

mercredi 18 décembre 2013

D'une fin sans fin rencontrée










Pourchassant les démons
du très haut lieu du corps
calciné ce souffle assermenté
traîne sa hantise d'une fin
proche sur les bords rivés
de la grande mer en plongée
dans tant de foi impuissante
meurtrie cette chaire aura tenté
de se soumettre aux miasmes
de la vertigineuse vie voilée
au cœur indécent de ces lieux
irréels depuis l'étendue un
soleil riant de tous ses feux
aura omis l'épiderme peu à peu


On ose rarement se soumettre à
la joie de cette sublime danse
des corps en une ronde enfantine
voici que se termine l'outrage
né d'exister pour passer outre
dans cette ouverture qui nous
tend la main en irradiant nos
yeux malins et en riant de nos
douleurs ascensionnelles qui
implorent une poursuite juste
du temps destiné à ravir l'esprit
poussé de l'autre côté du regard
oh ciel dégondé à quand tes pleurs
sur mes joues gloussant de plaisir


Le fond brûlant de cet encombrant
corps drolatique et voûté crasseux
et troussé par l'infini vous ramasse
en creux jusqu'au fond trop sombre
de la gorge infiltrée par l'air du soudain
souffle inexpugnable voici alors le
grand saut en avant de la terrifiante
tentation d'essouffler le cœur
qui bat d'avaler un sang au long
cours recroquevillé partout où
le présent s'empresse de jaillir
en rêves invisibles en joies avancées
et d'exciser devant Dieu impuissant
l'éternel recommencement de la vie




Thierry Texedre, le 18 décembre 2013.





mardi 17 décembre 2013

Strates d'un corps sans voix












Strophe apothéose
du temps qui part
au plus pressé pour
pousser derrière la
voix une longue
litanie en pleurs
mauresques ment
devant cette vérité
multiple éradiquée
de ce temps pressé
mensonge ultime
de ces songes bus
par tant de tentative
de la folie qui exulte
pauvre passagère
du départ pour l'avent
du désespoir d'errer
du paradigme dissout
du drame d’iniquité
de la désolation du
temps inventé pour
avoir l'imposture de
soutenir le désir clôt
de parler l'infini corps
en menstruel tort
sans voix et sans
sens aucun depuis
cet irascible forçage
depuis le souffle imbu.




Thierry Texedre, le 17 décembre 2013.

mercredi 11 décembre 2013

Facéties de la mort


Du jaillissement
de ce haut lieu
invulnérable
venu par hasard
de ces temps
inharmonieux
pourchasser
les démons
austères êtres
inquisiteurs
de la dérive
inconsidérée
du temps né
des schismes
la vue va vendue
d'une pensée
insoumise dans
l'éternel bleu
de l'évasion
du corps et sous
quels cantiques
est la dérive liée
à la langue
perpétuelle
vomie de ces
soubresauts
du divin dedans
est l'intériorité
sortie pour vivre
de l'antre fade
d'une chair
apostrophée
par l'incendiaire
mot mort malgré
sa verve venue
du souffle aspiré
par les bronches
découpées en
cavité et trou
partout où
l'homme finit
par aimer la
femme la marge
du sacré et du
sexué dans une
fermentation
du corps avalé
par les tripes
et dressé au
milieu en croix
oh passé de la
fente lacérée
du cri entiché
qui croit connaître
la vérité dissolue
en accord dressé
du séminal repas
inopinément
lâché par peur
de mourir d'une
fin oh quelle est
donc cette ivresse
cette mortelle faim.



Thierry Texedre, le 11 décembre 2013.




dimanche 8 décembre 2013

Fracture en coups sombres aux terminaisons de la pensée











De quelles pulsations sortent les hématomes de la lente réverbération des mots sur la peau? Fente du tentaculaire fond indescriptible de la rencontre entre la chair et la peau en surface. Vrille qui s'enfonce avec force dans ce nœud de la chair qui ondule à très grande vitesse, pour faire sortir la sordide vérité du dire coagulé encore dans le pédoncule de ces mots maudits. Voilà que se dresse la terrible infraction que même un mot ne peut espérer défricher. La vérité s'enfermerait dans la peau sous l'effet du dire inopiné et retardé, à cause de la cécité du corps qui s'évanouit à mesure que les mots s'éternisent à trop s'inviter dans l'écriture insoumise du temps dépassé de la lecture empressée. Un viol a été commis ici, pour enfermer la parole dans une étreinte de l'écriture amoureuse. Le lit des ténèbres insistera pour ouvrir ce corps sexué à tant de pression de ces pulsions inoculées. Ventre à terre le corps s'étire, se montre coagulé, s'atomise, pour retomber en mille découvertes naissant d'un désir terni par l'immortalité de la reproduction du dehors immanent d'avoir cédé à l'intériorité du désir inventé pour ne pas tomber dans la douleur de la mort insensible au texte de la possession. L'être possédé s'en tire à bon compte, car trop enclin à forcer ce foutre pour faire apparaître cette image immaculée de la douceur du doute. Ventre grossi par l'ouverture du temps, le corps, nu, tombe sous les coups d'une résurrection, rêve ou réalité, sinon de quelle discontinuité va sortir le né d'une naissance à rebours, cloaque de l'impression enfin consumée de l'apparition du dire vilain, vilipendé par d'autres exactions qui tremblent; ne seraient-elles touchées que par les mots inaboutis de la pensée encore dans un état de fragmentation. Traquenard de l'enterrement de la chair sous ce déploiement usurpateur de la peau qui titube, pour en terminer avec la parole de ce monstrueux tintamarre du dedans refermé pour la bonne cause par la chair mise en parole, pour avoir été trop obtus dans l'indéfinissable dimension du corps détourné de celui animal.



Thierry Texedre, le 8 décembre 2013. 






jeudi 5 décembre 2013

Convulsions




Clavier tout en noir et blanc
vrille ses écarts de sons loin
du tronc commun de la porte
ouverture du drame de l'enfer
qu'un enfermement occasion
manquée va risquer de lisser
en paroles et atermoiements

Coupé du temps sorti du ventre
en terre sainte du corps absout
il traîne un air de reprise de la
vie virtuelle avant d'entrer dans
la vie du drame de respirer dans
l'infiniment rien d'un corps du
peu poussif et trop poussiéreux

Comme cloué au son soporifique
du dedans il va en dansant depuis
l'aube de travers à peine sorti du
clou de ce big bang impuissant à
soulever le début en l'air ci-gisant
grand regret de n'être pas encore
sorti de l'entre-jambe démasqué


Thierry Texedre, le 5 décembre 2013.





lundi 25 novembre 2013

Distance



Accord du corps
avec la pression
qui monte et tire
profit du vil sujet
pour le dissuader
d'enterrer le corps
passé voyons si
ce corps est peint
en accord avec la
chair présente qui
coupe court à la
parole pressée de
démonter le passé
pour coucher sur
le papier le nœud
de la chair entrain
de penser malgré
elle on croit rêver.




Thierry Texedre, le 25 novembre 2013.

dimanche 22 septembre 2013

Les coups du corps








Vol usurpé
de ce risque d'envie
de vivre
violation
tétanisée du dire
caricatural
rire en là
de-ci de-là
languissante trame
des mots
mortels et
fumeux du feu du
corps
dans une calamité
qui avalise
tout air ambivalent
l'erreur tient
à compter les
sens mêlés au
regard inquiet
de la phrase qui se
glisse dans la peau du
corps alambiqué
fardeau
cadavérique
qui porte à
confusion
fusion de la chair
et de la peau
en os ramassés
du cycle
monstrueux
de la vie
squelettique
scarifiée et
trouée dans cet
univers
ultime
de la raison
ranimée en mots
aveuglés par
l'étincelante insolence
de la mort moribonde
la colère gronde
au lever du
jour
d'une jouissance
passé
à faire taire
les coups
martelés
mortellement jusqu'à
ce sans-gêne
risqué au piano
en coups répétés
cousus par
le lancinant coït
cloué au lit.










Thierry Texedre, le 22 septembre 2013.




mercredi 18 septembre 2013

Outrances de la mort




Coupé du cours des choses
l'attrait pour la folle tournure
de ces chemins illimités et
pleins de radicelles en terre
vous sera compté en filigrane
pour exorciser la faillite du dire
troué en plein soleil touché
par son aveuglante vérité
nous posons alors du bout des
doigts un chant chatoyant qui
court le long du corps capté
par l'envie impunie de feindre
l'amour immortel d'une sorte
de fracture franche du corps
en deux êtres dénaturés et
irréels tant leur forme prend
l'aspect indéterminé de l'onde
illusoire d'un foutre en l'air
destiné à passer outre depuis
la mort promise vestige de
l'outre-tombe police du verbe
qui rend l'âme sous le sens de
la vie en pensée pousse à jouir
vers ce pourrissement étrange
qui tombe à pic de la fin de vie
qui se répète inlassablement
imperturbable ordination du
genre humain encore piqué
sur ses branches couverture
en tête d'un corps déambulant
le long d'un arbre aux veines
sirupeuses du nœud indécent
prouesse inexpliquée qui frôle
la reproduction sous tension.




Thierry Texedre, le 18 septembre 2013.








vendredi 13 septembre 2013

Copulation de l'indécence




Compulsion de ces attirances astronomiques pour l'intérieur du corps féminin, trajectoire de ces errements insidieux, dans un regard atomique qui divise la langue en trames virevoltantes; trajets qui forment une révolution dans l'espace de l'esprit asymétrique du féminin et du masculin, lien de l'un à l'autre fortement improbable quand le désir se prononce hors du sens. L'éclairement tuméfié de l'onde de choc d'un délire plié dans un autre état passionnel, ira dresser sa durabilité pour inciter les deux corps à œuvrer dans l'indistinction de leur état physique. Psychopathologie du désir qui s'empare de la légèreté de l'être (l'être semble traversé par l'indélébile expulsion de l'étirement de la chair vers le plaisir inassouvi du corps, pour rencontrer son exclusion dans la pensée vulnérable de la peau caressée), pour installer une transformation, dévoilement dans une myriade d'atomes qui forment les ondes colorées, délivrées par les couleurs de la jouissance. On souffre de ne pas entendre le son des sens, sauf à écrire la musique de leurs images, en attendant que l'être traduise l'insurmontable résistance à la mort de son corps imaginé. Peut-on encore parler d'art quand l'apothéose survient avant même l'extraction du lieu de la mort, lieu impossible de l'être impensé. La grande souffrance du corps traversera peut-être sa foi en d'inopinés errements de la chair, pour raconter un jour prochain le lieu de l'interdit, l'infertilité d'un corps qui rend grâce à l'être circonstancié, gîte de l'ivresse pour la mémoire encore à dresser devant l'infondé de l’hypothèse qu'une vie se reproduit à trop perdre la mémoire. Vers cette copulation les corps évadés vont s'extraire en une puissante indécence de leur différence, en fuyant la mémoire partout où le corps se couche alambiqué dans les frasques d'une chair trompée par l'être d'un corps pensant.







Thierry Texedre, le 13 septembre 2013.

dimanche 25 août 2013

Cloque




Chisme chose
échouée du
tout ténu et
transit tant que
la vie tourne
tout émue
d'avaler ses
élisions en
vrilles des mots
interdits entre
dans ce sas sac
à chose choc
des mots dits
sans fin sans
y voir la moindre
contamination
arque bouté pour
être lancé
lassé et fou du
coup d'après
partout où le
tour de la tête
pense son
milieu mimé
en cloque ouaté.




Thierry Texedre, le 25 août 2013.






Station V




Suintement de la peau en figures apocryphes altération du dire qui coule en une source et vers tant de facettes touchées par l'apothéose du sens celui commun foudroyant le corps atterré pour les ans et ces ans anthropologiques un jour un peut blême lever et se relever soit ce corps dédié à l'infini comme si cet infini ne se résolvait qu'au firmament le corps dressé devient chaque sujet dans une création de la chair revisitée à chaque mort abrégée par tant de souffrance tant d'éclats forcés par le souffle qui s'évertue à parler ce dire impitoyable et vient relever ce dire depuis l'origine de l'homme de sa poussée vers ce que l'amour a du redressement l'amour du corps écoutant une voix celle de ce cœur impétueux qui force les lois scélérates de la mort pour louer celles de l'éternité qui traverse l'âme reconnaissable à travers toutes celles terrestres dans la mortalité révélée du corps impensé dans la reproduction de l'homme famélique que la faim subjuguée de l'autre aimé emporte par l'esprit suspendu et l'étreinte qui le noue pour reprendre par la force retrouvée le chemin de la vie sourdement la vie passe à travers les plis de cette peau creusée en sillons qui s'entrecroisent pour pénétrer la chair l'éclairer puis l'ignorer.









Thierry Texedre, le 25 août 2013.    

vendredi 23 août 2013

Station IV



En face de tous côtés se mirent les outrances statufiées de la vue les sous une pluie de mots gangrenés orage immensément tapi dans l'esprit de l'homme inventé dans l'infiniment grand univers halluciné qui commence par la naissance mère de la douloureuse naissance qui se montre dans ce cri ulcéré du temps de l'homme né pour immortaliser la matière mortifiée squelette encore indéfini du corps intelligent de face et omniprésent depuis cette lumière qui inonde une multitude née du fond tragique d'un sang qui coule dans les veines pédoncule qui pousse en sanglots dans les chairs affolées trou du dire qui s'effondre devant la mère aux prises avec une immense plainte que d'autres langues lui ont attribuée pour dire l'amour l’œil se vautre pour ne pas enterrer la mort juste le temps de mettre la mémoire au pied de la lettre lecture de cette nativité à rebours vers la mort née avant l'esprit mère de la langue intelligible ne vois-tu pas ce face à face qui sort du ton corps celui entre l'avant et l'après du dire en langage par l'autre étant déjà là pour fuir l'enfantement.   





Thierry Texedre, le 23 août 2013. 

jeudi 22 août 2013

Station II, III


Station II


Dans quelle souffrance force la vie toute la vie d'un sens insensé qui traverse le corps de douleur de la vie jailli de ces tourments qui règnent en maîtres sur ces lieux insoumis de l'existence voilà que se règle cette échéance soudainement pour tarauder le corps élu le corps de chair chassé de ces hiératiques enfournements dans la terre caverneuse du sexe gonflé par tant de sang versé on avance vers quel sens si ce ciel escamoté vrille vers l’œil grand ouvert quadrille de la peau touchée en une profonde satiété du souffle tuméfié par l'air de la libre infestation de la mort tout se glisse s'essuie sur la peau arrachée par le poids des ans reconnu en imitation en répétition en fracassantes dérives du temps vers son passé encore le lieu de l'impunité un coup du sort ça parle du temps pressé mais ce souffre-douleur n'est-il pas la chair qui commence la vie la contient pour l'infini et l'ignorer dans un éclatement temporel définit en termes infectieux infestation du dedans devenu le cloaque vénéré du désir inassouvi de l'homme s'il vit de la vue debout et qu'il n'en finit pas de taire cette crémation de la douleur inventée pour faire disparaître la mort de cette mémoire mêlée.


Station III


Selon les dires on touche au risque d'élire la reconnaissance celle qui tient lieu de désir et d'infraction de respiration sur l'avant du corps celui nu celui de l’apothéose du rêve qui traverse l'homme à terre ténu transe tranchante révolte du corps de souffrance qui s'achève dans d'impossibles jubilations de la dépossession l'étrangeté jaillissante de la chair martyrisée et vautrée dans d'inexpugnables fautes et ces concupiscentes altérités voilà bien là le destin improbable du corps sans fin du corps qui jouit quand le corps devient diffus et la mémoire impotente parce que impropre à mettre le drame humain en marge c'est la monstruosité de ce rêve qui fractionne la vie pour que ce corps tombé se relève rencontrant sa dignité par cette verticalité obsolète mais touchant au sublime la grande famine qu'un corps peut serait celle d'oublier ce rêve pour céder aux dérives de ce paganisme antédiluvien joie de la procréation qui tire à sa fin dans l'élan de ce corps en mal de bien partout où il apparaît figure de la mémoire quel gouffre vient au-devant des mots interdits par l'esprit qui souffle sur cet ombilic pour longtemps encore privé des images nourriture en tempête de ces coups assénés par tant de drogues sorties des illuminations du tort de ce corps défait de la mémoire.





Thierry Texedre, le 21 août 2013. 


vendredi 16 août 2013

Station I










Station debout verticalité opposée au rapt de la mémoire en surimpression la clôture du temps se met à trembler vaciller vermiculaire impression sur l’œil éteint la mémoire s'étend infinitésimale comme si la vie en dépendait on se retire du cri déchargé décharné pour contempler le grand pourrissement de la chair forclusion qui va se taire laissant s'installer les mots isolés en grappes asséchées désert de l'aridité vasculaire trempée par l'implosion de la parole en grammes irréels de la vie renvoyée aux deux coins asymétriques du temps et de la suspension respiratoire on trempe sa chair dans un coin pour jouir et on remplit de matière bombardée la peinture qui éructe à trop lisser la parole en représentation la fin de l'homme c'est celle de la représentation qui se laisse prendre dans les filets du format via l’œil éclot grand ouvert devant ce vertige de l'impuissance à rompre avec le temps inadmissible du présent de biais dérive reliquat dépression du corps à découvert et nu la vie ventre à terre se gonfle pour démontrer que ce qui pèse n'est pas la pesanteur mais bien l'action d'élucider le verbe en parole en détraction de ce sens insensible de la parole coexistante au souffle de vie ventricules volcaniques voix voilée.







Thierry Texedre, le 16 août 2013.

dimanche 11 août 2013

Evasion évanouie










Que s'évade le Rien
poussé par tant de
soumission avant la
fin de quelle outrance
de quel sang coulée
depuis les cimes élues
avorter ces quelques
chants inaudibles ou
rencontrer la folle
errance rhapsodie du
temps dénaturé avant
que ne sombre le lent
discours sur le vent
de vérité vertigineuse
vénielle vérité disparue
sous les coups durs
durant la grande folie
de naître homme en
dansant sous quelque
rite funéraire fulminant.




Thierry Texedre, le 11 août 2013.



sur Fratres d'Arvo Pärt

mercredi 7 août 2013

Du corps discontinu



La peinture serait la grande rivale du rêve.


Rythmes effrénés de la démence verbale coagulée au rythme cardiaque: la seule méta-signifiance qui dérange l’œil serait-elle lié au cœur battant de la nausée de l’œil qui boite à trop y croire? Chrono-signifiance infinie du cours des choses, indice de la fin provisoire du sens verbal; copulation vers sa destinée, sa cessation serait-elle la clôture indéfendable contre laquelle tout sujet manquerait de s'élever? Le sujet est taraudé, on le tripote pour mettre en avant sa chair, y lire les mots-cils (battements, scansion) dépourvus de ce sang prêt à remonter (d'un coup tel ce coup de sang qui frôle le temporal accès au verbe): ça rend compte d'une dérive là où ce verbe «rend l'âme», à trop recevoir d'informations, et ce dans une dissolution des sens (même de ceux dont on prétend qu'ils souffrent d'apparente exactitude avec les zones érogènes pour le moins hérétiques), voilà cette clarification qui tombe du ciel, tromperie sur l'objet de son délire, «doublé» par une représentation hachée, en suspension dans l'indécente maternité de l'écriture qui accouchera. Et ce, malgré un trop-plein d'amour envahi par ces pulsions en pluies incessantes qui vont inonder tout le corps d'élection qui sera happé par tant de mots avortés! On entend au loin ces songes qui répètent inlassablement l'impossible réseau des mots liés: vertige du non-sens, vomissement de l'improbable. Compulsive lecture préfigurant alors la venue d'une autre syntaxe pour en finir avec le psychodrame du transfert [corps-écriture-chair] couché en substance aux côtés de l'autre [infini-un-hétérogène] pour renverser l'idée dévorante de penser en jeu du temps avec le corps «déplié/délié». Voyez la suite sous les bons auspices de la tétraplégie du verbe qui redouble d'intérêt pour ce corps cavité= corps matière. Ce serait donc par là que passerait cet opuscule, dans l'éther du passé et les particules du présent (réactif en cela au futur impossible puisque réel au présent). Un présent sous-cutané transverbal pour le coup, dans un tremblement mélodieux d'une musique d'un temps écrit au présent pour une écoute du corps indéfini au futur; mirage hélas d'une composition encore dramatique de l'écriture qui court elle, à perpétuité. Â côté, on reste de marbre, on laisse passer son chemin, on attend, on oublie vite, la mémoire vous a joué un tour de passe- passe. On «croit» parce que le temps présenté ici comme «verbe» n'a de poids que celui d'avoir été respiré et vidé de cet air irresponsable parce qu'exercé sous pression; il serait douloureusement expédié par trop de «fond» dans les ténèbres du grand Néant. Le temps presse, il faut compacter. C'est le rêve de l'insoupçonné qui vient happer l'aphasie du réel sur ce vécu défait (on «croit» là ou le rêve continue à transgresser le réel). L'homme chasse encore parce que le rêve se plante sur sa route comme ouvert/fermé devant l'imaginaire fondu du futur. Quelle [pression-répression-dépression] du temps taraudé par l’œil béant? Quel océan tient le court rapprochement de la vie, depuis une mort prévue cellulaire et inconsciente?







Thierry Texedre, le 7 août 2013.

samedi 3 août 2013

Là ou rien





Trappe
de la
strophe
esbroufe
et tout
tente
en tête
une fois
de lire
mémoire
recluse
en plis
froissés
esprit
mal
obligé
devant
l'espace
encore
libre du
dedans
deviné
assit
devant
cette
ombre
inventée
du temps
racoleur
on y
tombe
dans
la mêlée
de ces
songes
enkystés
partout
de ce
Tout
totémique
placé
comme
la vie
se dit



Thierry Texedre, le 4 août 2013.


Catatonie







Éclair depuis l'au-delà
faramineuse distorsion
qui se vautre ventre à
terre ténue tentative de
déhanchement du temps
dramatique qui se frotte
au ventre de la terre qui
pleure en une multitude
de gouttes acides monts
assoupis par tant de lois
insupportées partout sont
les corps marchant nus en
nuées frappées le nombre
jaillit de nulle part pour
l'éternité révélée danse
cinglante qui force la vie
partout où sont nés les
atermoiements de l'esprit
unifié de l'homme oculaire
monté en parasite applaudi
divinement tatoué de cette
mémoire montrée en tête
à queue pour vomir la nuit
du corps debout au début.



Thierry Texedre, le 3 août 2013.


jeudi 1 août 2013

Plein de peine









Pleine lune pour
ce sacré récit
duquel s'évade
la polémique
la rencontre
entre ce coup
du sort et la
vieille farce du
temps saccadé
en dansant la
fantaisie du rire
qui sombre dans
d'atroces grimaces
somptueuses

Plein champ du
cou tendu vers
cet étrange
autisme en
infraction vers
quelle autonomie
ce corps va
en s'essoufflant
en s'esclaffant
par d'amples
efforts des bras
tendus en l'air
de l'air distingué
en attendant



Thierry Texedre, le 1 août 2013.



mercredi 31 juillet 2013

Supplice












Strates du corps
dissout dans
l'amertume du
soubresaut interdit
de la peau tendue
stigmates de ces
pulsions averties
par tant de déposition
croix du jour manqué
de ces douleurs
vertébrales qui
sentent la fin
pourrissement
de l'investissement
de la peau autour
de ces aigres
torpeurs du temps
avalé en drame
inventé par la
pensée qui ondule
ressuscitée
des morts en
mots dépensés
il se trame quelque
chose de l'interdit
devant ce monde
lancinant qui
tourne court
avant que sombre
la tentation de
déposer ce corps
en terre tendresse
à court terme
jusqu'au moment
où le souffle s'éteint.





Thierry Texedre, le 31 juillet 2013.

vendredi 12 juillet 2013

De la chair











Soudaine allocution le jour J, vu de loin, pour crédibiliser ce risque de soulèvement de la chair dans cette erratique convulsion de la réalité née. Opération imprimée dans les plis du risque meurtrier de déchirer la surface en soudaine plainte. Voix qui tombe du ciel tonitruant, juste récidive de cette extension qui vient du fond de la gorge, en cris, puis en onomatopées révulsives, puis enfin en début de phrases, coupes dans l'alignement verbal; vers ce voile translucide qui marque comme dans un commencement, l'amorce d'un exercice qui touche au sens; début de ces signes qui ondoient entre doute et réponse devant l'intelligible réflexe de tout questionnement en pensées. Ne faut-il pas forcer la diction dans ce qu'elle donne à résoudre du corps de la dépense? Dans une invulnérable dépossession de la chair via sa déambulation dans le couloir de ce fou athée, atterré dans d'immenses occlusions de la vue fractionnée et attachée à l'image; pour aimer l'objet! Là serait le lieu de la représentation, viol insupportable du corps dans ce qu'il a de plus intime (l'âme?): la chair. Devant quelle capitulation la chair omet-elle ce dire malencontreux qui vient la souder comme sens intérieur qui nous lie à ce grand autre immonde, qui va de l'os à la chair et de la chair à la parole; comme l'incontournable glissement à rebours de la parole vers l'être?





Thierry Texedre, le 12 juillet 2013.



lundi 1 juillet 2013

Le sens de la chair











Choc et tocs d'une cavité qui s'esbroufe en appel au plus offrant, raison déraisonnable; là, le temps s'évade de ces marasmes qui inoculent à l'ostensible vie la peur de continuer l'inévitable danse de ce sens qui vous rencontre, celui du dépaysement vital du corps macabre. Tragédie de ces recourbements incessants vers une fin qui pousse le jouir dans des retranchements inavouables (là reste encore ce mystère inexpliqué aujourd'hui: comment le jouir peut-il, via la chair, se soustraire à tant d'images érotiques?). Enfin, le jour dit, c'est bien une translation qui a lieu; de sa concomitante ivresse, pour salir l'espace de l'esprit demeuré réel au regard de ce qui le met en situation de jouir. Renvoyer cet insupportable esprit aux temps reculés de l'invention d'une mémoire. Morbide mémoire qui tremble plus vite que sa somme rétrécissant à mesure qu'on avance dans ce pouvoir dire immaculé, violé, raturé, rayé de toutes parts par un peintre qui cherche le nom, sur quelle toile tendue à l'aune de l'éclaboussure de la parole en face de la toile; renvoyée au dire insidieux de la loi qui clôt l'immersion de l’œil en tremblements et clignements, pour contredire un dire naissant au centre du corps arque bouté sur la chair diaphane. Partout se mire la chair, vertigineuse, forniquant par opposition à la jouissance de quelque représentation de chose; chose, la chose, la force béante du corps dissout dans la couleur mise en chair pour lentement fouiller dans les doutes horripilants du temps béatement griffonné par la main qui tremble, de dessiner l'être.




Thierry Texedre, le 1 juillet 2013.   



mardi 25 juin 2013

Jachère







Traitement de la lumière
galvanisée en sourdine
le grand chambardement
semble se mettre en quatre
pour hanter les voiles ici
étalés en plis rabibochés
face à ces monstruosités
qui réveillent l'enlacement
incertain d'un corps ajouré

Tohu-bohu insidieux du
cours des choses tombe
dans ces lassitudes étalées
au coin de l’œil qui s’essaie
autant le dire qu'il parait vil
d'attendre l'empressement
d'une irruption cutanée
vite endeuillée l'air éteinte

Point de trace ici encore lu
en vertigineux vers invisibles
vautrés sur un corps d'écriture
moins ténu quand il tend sa
courbe de dos déplacé tel
un arc prêt à visiter le corps
d'écriture pour le pénétrer
pour le déshabiller d'un cri

Chaque jour qui va se chante
en chassant les viles différences
dominées dans ces corps élus
domicile disgracieux d'une chair
inchangée et étirée en rond de
jambes trop grosses pour se
plier chair en jachère que voilà
pointé le nez aquilin à découvert





Thierry Texedre, le 25 juin 2013.