Murmure du silence 1914 non signé - de Gibran Khalil Gibran
De taire la
peinture
Compromission
de la partie jouée, l'inquisition de ce très haut jeu de la parole
en chant, voilà qui confère à la figure ainsi découverte une
sainte image qui serait liée à la surface du temps :
l'immanente expiration de la chair en dire du peu qui soit en
une extrême finitude de l'image peinte. De cette extrême limite
que l’œil peut percevoir dans l’insécable matière de la mise
en peinture d'un dire qui se referme dans la chair pour n'en plus
ressortir qu'en tirant sur la peau du peint.
*
Visiter ce
risque d'entrer en lumière
vent venu de
l'arrière
du temps
décalé fier
est l'être
qui souffre l'air
d'écrire en
nuages clairs
sur le blanc
manteau qui enserre
la tendresse
de la chair.
*
Par quelle
prouesse l'art du peint (qui se mesure au dire) se voit-il ?
Comme le corps qui se montre nu, et aussi par ce qui le déshabille,
depuis ce mur (objet qui s'en sort par un certain départ un
transport/transposition ) en peinture qui est mis en chair, dans un
retournement de la tessiture/matière qui s'offre au regard/départ
de ce corps impossible à montrer en peinture.
*
Choir de ce
peint
pour tomber
sur la fin
dernier
ressort du lien
occupé par
le sein
en nourriture
rien
que ce qui
lui vient
du plaisir
ultime des reins
sur le peint
enceint.
Thierry
Texedre, le 25 novembre 2016.