jeudi 2 février 2012

Fuir et/ou enfouir












Sous ce ciel éthéré semble s'étirer au loin quelques monts flous. Flous par leur rondeur, et leur éloignement. On entend presque respirer cette terre qui se gousse de nous. Elle ne succombe pas, contrairement à nos embardées pessimistes. Que nos coeurs se souviennent de l'après, de l'au-delà, de la matière dont nous sommes les quelques ténébreux mouvements. On ne respire pas cet air saint, mais l'apothéose de nos songes pleins de cette imposture sur le monde. Plus près de nous, quelques fumées, et odeurs nauséabondes, et cette cacophonie d'une ivresse livresque presque, au demeurant la peur du vide. Traversant ces quelques volutes kilométriques du temps présent, j'aspire à moins de plein, laissant mon imaginaire vagabonder sur les frasques d'une humanité tombée dans l'amour du feu, par sa mort à crédit de la fin de vie. Je m'octroie le droit de rêver plus libre que n'importe quelle économie numérique des réseaux informatiques, l'information d'internet, qui coupe ce corps socialisé en lui imprimant un inconscient. L'ombre d'une remise à plat de ce désir insatisfait d'un corps sans nom, d'un corps sans cavité, du corps transparent.




Thierry Texedre, le 2 février 2012.