dimanche 22 juin 2008

la vainaissance

" Le cri de la naissance est un
dérapage, celui du démon qui
inaugure une fête galante, une
lumière blanche vient tourner
autour pour l'ennivrer, le posséder,
pour l'enlever et l'élever, le
soustraire aux codes humiliants
de la vie, de la visitation."

interdit l'amour

Sur quoi l'amour
vois comme tout
tourne
autour de nous
et ton visage radieux
irradie
toute mon âme
et mon corps se penche
sur toi
pour lever nos ombres
les doutes
les peurs
les pleurs
seuls sortent
tellement mon coeur
entre sans voix
ni lieu
que celui de ta chair
douce amer
folie que cela
en pire peut-être
sans prise certainement
sous le voile
d'une infinie tendresse
quand les ténèbres
s'envolent
et s'enroulent
pour s'ouvrir à la paix
entre tes seins
contre tes reins
entre tes jambes
pour intriguer le temps
le disputer
à tes courbes
et embrasser ta faim
d'un amour sans fin
avec celui
qui forme l'union
insondable de l'un
contre ce rien rouage
ensemencé
grande porte des sens
grande affaire que
nos vies
toute la vie
l'éternité
s'en remet au glissement
sensuel de l'apparition
du corps plein
d'effraction
du corps cavité
du corps paroles
anonymat du frottement
intempestif
dans l'affection
un temps saint
station de l'acte
acté et volé
au temps
du grand choc de
nos deux corps
enlacés
comblés et convertis.

samedi 21 juin 2008

on danse













Danseuse à la barre 1900 Edgar Degas



Du bloc pensée au pire sens
du jet d'encre qui va tomber
sous le coup d'arrêt du désir
se livre une guerre celle de
la lisière du terrain vidé et violé
de l'image entendue comme
sens sans futur ni lois ni droit
autre temporal lobe impression
incessante sur le jet rougeâtre
qui sort quand on le presse
oiseau de mauvaise augure
que cet hominidé décidé à
statuer sur son sort et celui
de la chair sa jouissance idée
des charniers passés chasse
de la socialité du pensant futur
en attendant qu'on soit plus et
qu'on pense moins il y a les mots
un moment où l'irréversibilité
va jouer en faveur du moins
cause de cet inconscient inventé
pour prendre la place du rêve et
remettre en cause la psychanalyse
via l'image insoutenable travail
de sape de la vitesse pas celle
de la lumière qui opère une
surdité de l'image mais celle
qui a soulevé tout le XIXe siècle
pour libérer les masses de joug
des croyantes oppressions et
pour tenter une approche subjective
mentale sur quoi ça se passera
collectivement quel leurre que cette
bifurcation soudaine qui essouffle
le rythme et le coupe ce souffle
ce monstre apparaît comme d'une
sortie du manque de son au-delà
d'une moindre mort des corps
engloutis dans l'anévrisme du
haut découpé des codes immoraux
morceaux de vies sans suite
pour mettre en place la dépense
celle économique elliptique du site
phrastique qui dit en analyse
ce que le nombre passe sous
silence la mort de l'énergie
virale vitesse qu'on dévitalise à
grands pas plus on avance plus on
danse plus on vit plus on reproduit.

Thierry Texedre

samedi 14 juin 2008

à nu




















cliché d'Ava Brodsky de Gouttes


Transpiration, sous quelle transaction
réagit-elle? Sous une seule et unique
fonction, celle de la respiration par tous
les pores, efforts sous le poids de la
relation intérieure à la mort; celle de la
chair. Quel calme tempéré sur cette
tempête recouverte, pour quelle âme
infamie ouverte au bord de l'écriture:
érotisme à venir. Le poids des corps va
moins peser à mesure qu'une économie
va s'installer: celle de la vie. La vie rend
compte de la naissance d'une mort libre,
d'une liberté que l'érotique prive de voir.
La respiration est la mise à nu du corps
plein d'une effraction: celle du voile qui
tombe sur l'économie érotique: le désir.

Thierry Texedre